C'est la première fois que je travaille dans un bureau qui ferme pour le vacances.
C'est la première fois que tous mes collègues partent en même temps, et donc ça fait plutôt bizarre de voir tout le monde rentrer en même temps, bronzé, souriant et de fort bonne humeur.

Combien de temps cela va durer?...

A chaque fois que je dois acheter un camembert (oui je "dois", parce que c'est pas trop un plaisir en soi), je me pose la question: coeur de lion ou président?
Je sais qu'il y en a un bien, et l'autre à fuir comme la peste, mais je ne me souviens jamais.
Et bien aujourd'hui je sais.
Vu l'ampleur du niveau olfactif de mon frigo, de ma cuisine, de mon appartement entier, et prêtre même de l'immeuble, je me souviendrai à vie que le Coeur de Lion c'est juste...
le MAL.

Aujourd'hui j'ai profité en beauté de mon dernier jour de vacances.
Finaliser mes marques de bronzage sous le soleil parisien, dans un petit jardinet coquet du 20e arrondissement. Bucolique n'est-il pas?
Sauf que.
Un centre aéré d'une trentaine de gamins, a decidé d'élire domicile derrière mon banc. Pendant que les filles, et les chochottes faisaient des dessins sous les arbres, une dizaine de garçons de 7 ans m'a hurlé dans les oreilles leurs pouvoirs ("j'ai la touuuuuute puissaaaaance!!!!"), qu'ils étaient superman ("non c'est moi, non c'est moi, non toi t'es le frère de superman..."), à coups de lancés de marron que je sentais arriver de plus en plus près de ma tête. Dingue ce que ça peut gueuler fort dans une si petite cage thoracique!
J'avais surtout l'impression d'un petit cheptel de bébés chiens qu'on lache en liberté.

Dans un second temps, les pensionnaires de la maison de retraite d'à côté se sont mis à sortir, un par un, au ralenti, tous plus ou moins séniles les uns que les autres, parce qu'apparemment ils étaient "convoqués dans le hall", comme leur a crié d'une manière si délicate, la sans doute directrice (rapport qu'elle portait pas de blouse contrairement aux autres, et qu'elle était vieille) (mais pas autant que ses clients), je me suis dit que j'avais décidément bien choisi ma petite sortie.

Un vrai moment de détente et de volupté mes vacances imposées. J'ai glandé, je suis allée au ciné, j'ai rencontré un gars qui m'a dit "qu'il était ok pour jouer au scrabble si je voulais", mais que moi pas du tout, je suis allée me promener en Alsace aussi, Strasbourg, la cathédrale, les petites maisons que t'as l'impression d'être au parc Astérix, le vin (je suis définitivement plus Bourgogne), les bretzels (d'ailleurs pour info on dit "une"), ma chute minable mais mémorable (après une bonne bouteille de Riesling dans le cornet, j'étais pas bourrée, mais...) (devant 3 mecs mignons en plus), tout ça tout ça.
J'ai encore pleins d'autres trucs à faire parce qu'évidement TOUT est fermé, puisque TOUT le monde part en vacances à cette période.
Mais dès lundi je retrouve mon taré de chef.
(et mon collègue sur qui je fantasme à mort.)
(Rien de sexuel.)
(C'est pire.)

Hier j'ai fait la coulée verte.
La vraie.
Celle qui part de Montparnasse vers le sud de la Province. (Massy)
Bon j'ai fait la demi coulée verte. Jusqu'à Sceaux.
Parce que c'est très facile de rouler tout droit pendant 1h30, mais ya un moment faut se dire qu'il faut refaire la même dans l'autre sens...
C'est très fourbe, que du faux plat.
Ma condition physique n'étant absolument pas optimisée, c'est pas sur le vélo que j'ai le plus lutté (quoique la montée là... après l'espèce de pont bleu... je l'ai fait à pieds j'avoue), c'est après.
J'ai les genoux en bouillie. Voire meme un qu'on peut annoncer comme décédé.
Je suis paralysée à environ 80%.

Je ne dirai qu'un mot : "sors la moi cette boule".