Donc 1 an.

Il presque marche c'est cool, mignon, rigolo à regarder, fascinant de voir l'apprentissage (même si dans la savane les bébés ils marchent 5 min après la naissance hein... think about it ptite feignasse)

C'est aussi très demandant. Pour mon dos, mes nerfs...

Vacances mon cul! J'en peux plus.

La nouveauté de cette semaine (outre le fait qu'il est collé à moi), dès qu'un truc ne lui plaît pas, ou qu'on ne lui donne pas ce qu'il veut monsieur se ramolli comme une vieille méduse et se roule pas terre. Houuuu que ça a le don de m'énerver..... houuuu que je ne trouve pas ça mignon du tout..... et comme il ne sait pas se relever tout seul (quoique j'ai découvert que si... quand il veut seulement), il reste comme une tortue sur le dos à hurler. Ou il tourne en rond, comme les aiguilles d'une montre. 

Un bon mélange de nervosité et de fatigue que je ne sais absolument pas gérer.

Il va avoir 1 an dans 3 jours.

Et je rêve déjà à ses 20 ans quand il me dira qu'il voudra vivre ailleurs...

Je suis réveillée depuis 05h du matin, levée à 06h, et accessoirement je suis en "vacances".
A la campagne. (ça c'est cool)
Dans un chalet. (ça aussi c'est pas mal cool d'être tout seul dans la forêt)
Qui n'a pas de wifi...
C'est l'enfer en fait. 

Outre le fait qu'on a quand même besoin d'un temps d'adaptation pour retrouver une vie sans internet, les "vacances" avec l'autre tortue c'est juste pas reposant du tout. À quel moment je peux m'asseoir et profiter? 
Hummm jamais.

Vu qu'il marche pas tout seul, il faut le suivre partout.Et vu qu'il cavale et touche à TOUT il faut être dernière lui en permanence. 

Ah si à 21h une fois qu'il est couché c'est plus calme... mais je suis tellement brûlée que je vais me coucher (avec la crainte de me lever à 06h00 le lendemain)

Je pense que comme tout bon parents on a essayé et ça nous a servi de leçon. La prochaine fois c'est Cuba dans un tout inclus, avec maman qui s'enfile des mojitos pour survivre (qui feront aussi bien l'affaire que les antidépresseurs que le médecin m'a filé) et l'autre au Club Mickey!

Il est présentement en train de dormir, dans un lit king immeeeense, et il trouve tout de même le moyen d'être collé et de me donner des coups de pieds... mais au secours!!

Dimanche  il a plu toute la journée. Au bout d'un moment t'en a tellement marre de le voir tourner autour de l'îlot de la cuisine et d'ouvrir tous les tiroirs que hop va jouer sous la pluie.

Lundi on est restés.

Mardi on est allés "en ville" pour aller au truc pour enfants et là... la zone est réquisitionnée par des flics "à l'entraînement de prise d'otages". What??! 

Ah mais non les gars!!! c'était l'occasion qu'il me lâche un peu... 

Quand le destin s'acharne.

J'ai eu un rdv virtuel. 
C'est a dire en visioconférence. Parce qu'on le sait que ça va pas depuis un bout.
Madame Docteur m'a filé des antidépresseurs.
Je suis pas sûre d'oser les prendre.

Sont très fête ici.

Depuis ce matin j'ai vu des dizaines d'hommes ramener des fleurs. (Pas le mien hein)

Tous les commerces où je suis entrée m'ont souhaité une bonne fête des mères.

Dans la rue 2 vieilles m'ont souhaité bonne fête.

La boulangère m'a même offert un pti sablé "pour les mamans".

J'en avais même pas goûté un bout que je partageais un morceau avec ma progéniture. Pendant que le père s'enfilait son biscuit, sans y penser une seconde.

Et après on nous dit qu'il faut pas se sacrifier, qu'on doit vivre comme avant, que toutes les femmes sont hystériques.

C'est juste qu'ils comprendront jamais ce qui se passe dans nos tripes.

(Et alleeez! je vais encore pleurer)

Hier je suis allée à un anniversaire.

D'une petite fille (très mignonne au demeurant et que les pères ont prévu de marier avec le mien. Oui comme au bled) une petite que je ne connaissais pas, que mon fils ne connaissait pas, et qu'il n'a même pas pris pas la peine de rencontrer... À part se goinfrer de son gâteau au chocolat et de banane... Pas eu vraiment d'interaction avec un humain lui.

Je ne connaissais moi même personne. Et bah c'était tout de même sympa. (surprenant n'est-ce pas)

On parle juste d'enfants, on réalise qu'on est tous dans la même galère.

Je ne sais pas si c'est encourageant ou désespérant.

(honnêtement, à date j'ai rencontré personne qui m'a dit être totalement ravi et comblé de sa nouvelle vie).