lundi 6 juin 2005


Dégoutée.
Je pensais avoir trouvé un ami anglais.
le dialogue était simple et sympa.
J'étais pas peu fière de voir que j'arrivais quand même super bien à tenir la conv. Trop easy la fille. Niveau vocabulaire, j'étais certes un peu limitée, mais comme c'était assez thématique, ça roulait. Avec dick, lick, finger, mouth, tongue, olive, taste, suck, drink... on peut tenir un moment.
je pensais que je m'étais fait un nouvel ami londonien.
J'étais contente, je réservais déjà ma place dans l'eurostar. Près de la fenêtre. Histoire de mieux voir le paysage (le béton du tunnel) (pour ceux qui n'avaient pas compris)

Bah tu sais quoi? En fait c'est un polonais le gars!!! Il m'a bassinée pendant 3h en me demandant si ça ne me dérangeait pas, qu'il m'avait pas tout à fait menti, mais pas tout dit complètement la vérité, mais qu'il était quand même à Londres. Tu m'étonnes que si ça me dérange!
Trop déçue!
En même temps, vu sa tronche, et son look de faux hippy, c'est à dire de mec qui se sape plus avec ce qu'il arrive à trouver que du réellement choisi, avec sa dégaine de de mec qui ressemble à rien (exactement la touche des tchèques qui étaient venus dans notre classe en 1ere, mi-yougo, mi-clodo...), je lui ai demandé s'il était pas Ukrainien. Comme quoi il doit bien transpirer le RDA style.
Au début je lui ai dit que c'était cool, j'ai pris grave sur moi, genre l'europe c'est super, trop open la fille. Mais bon, je suis pas mère théresa non plus. Il était même pas drôle!!! Il a dégagé vite fait. (en plus il doit avoir un problème psycho, au niveau d'un sentiment permanent de persécution... voilà, un vrai boulet Vlasdomir...)

Conclusion: Gaffe les mecs, les plombiers sont déjà parmi nous!
(je lui ai balancé cette blague, mais forcément il a pas compris. Je crois que je maitrise pas encore très bien les vannes en anglais.)


Sinon on s'est fait rackettées aujourd'hui,par une... je sais pas quoi en fait... trop propre et trop blonde pour une manouche... trop pro pour être une vraie pauvre et malheureuse réfugiée kosovarde. (je reste très à l'Est aujourd'hui)
Pour faire court, on marchait dans la rue, et la vieille s'arrête devant nous en faisant mine de trouver par terre une bague en or (sur le coup on y a cru, bah si ça se peut!) Elle nous demande si c'est du vrai or. A vu d'oeil non, mais on lui dit oui, contentes pour elle. Elle commence à faire genre ya un poinçon... 750 carats... Non mais 750 carats quoi!!! Bref je rigole intérieurement et souhaite vivement me barrer. Et vla-t-y pas que Svetlana elle s'accroche à moi, me donne sa bagouse moche, si si gardez la madmoiselle, c'est jourrr de chance... c'est pourrr vous... Moi je lui rends, non j'en veux pas, elle va me foutre le mauvais oeil cette conne! ça se trouve y a un radar, et ses frères vont débarquer et tout voler chez moi. Mais elle insiste, elle me force même la folle!!! Alors je garde son anneau (avec dans ma tête un super sketch my prrrrrechiouss qui se profile...), et salut.
Qu'est-ce que j'avais pas fait... Elle se met à nous suivre, à nous raconter sa vie, réfugiée, dormir gare du nord, pas mangé, elle nous demande de l'argent, des tickets resto. Encore sous le coup de l'émotion, on lui file une pièce, histoire de se débarrasser, parce que même si j'ai été bonne pigeonne jusque là, je commençais à me rendre compte qu'elle se foutait de notre gueule mais royal... et? elle reste plantée devant nous "encorrrrr... encorrrrr..." oh ça va là maintenant Perestroika!
Finalement on a jeté sa bague. (en fil de fer barbelé fondu, et peint à la bombe dorée...)
Qu'elle s'avise pas de retrainer dans le quartier...


On a essayé de jongler pour poser nos vacances...
La conclusion: on n'a pas assez de jours de travail pour pouvoir poser tous nos congés.
C'est quoi le mieux? Etre absent et travailler comme un yench' 15h par jour (parce que bizarrement la quantité de boulot elle prend pas de vacances...), ou bosser pour l'honneur?
Vive la France.

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