mercredi 15 novembre 2006


Tu sais ce que ça fait de passer la journée avec un pantalon qui fait un bruit d'essuie glace?
Bah moi oui.

Internet m'a toute pourrite. 3 jours que j'ai acheté un disque. 3 jours qu'il, enfin qu'ils sont emballés, même pas sortis du sac. Trainant là. Par terre. Comme un petit animal perdu. Quand je me concentre, que je sors de mon corps et que je me regarde, je me fais honte.
Ce soir, parce que journée de merde, j'ai décidée de m'évader. Alors j'ai dit c'est pour ce soir. (je me regarde, je me parle, je vais très bien dans ma tête sinon...)
Le dernier album des Deftones... n'est pas transcendantal... faut arrêter un peu hein...


Ce matin jeum'lève... (je m'adore)
Ce matin donc, petit chemin quotidien, je tourne à gauche, rue st roch, qu'est-ce que je vois? Des ouvriers, et leur échelle. Rapide analyse de la situation: j'ai un obstacle sur *mon* trottoir. Imperturbable, je continue mon évolution: plus je marche, plus je me rapproche. Cqfd. Il me phallus alors prendre une décision rapidement.
Je réfléchis très fort, en plissant les yeux (ça marche mieux) au choix que j'allais devoir faire. La ptite chinoise devant moi s'est arrêtée, a renoncé, et a tenté de traverser. Au péril de sa vie. Les voitures, le matin, ne connaissent pas les piétons. Moi derrière, je riais sous cape. Waaah l'aut', la flippette. Elle traverse... Elle a peur d'une échelle. Ah il est beau l'héritage du courage des moines shaolin. Elle a les bouleuuuh!..
Passées ces quelques secondes de moquage, j'étais pratiquement arrivée face à l'obstacle.
Et puis j'me suis dit, allez ma vieille, t'es pas supersticieuse, tu t'en fous de cette échelle, *vaille que vaille*!
J'ai foncé. Droit devant.
Je suis passée sous l'échelle.
J'ai rien senti. Rien ne m'est tombé sur la gueule. Je n'ai pas chû lamentablement sur le passage piéton (comme la bonne femme à midi. La honte!! Le fou rire!!!!)
Bref, j'arrive au bureau sans problème.
Pas d'ascenseur. Pas grave. Je m'installe. Pas d'ordi. Presque normal aussi. Et puis, *doucement mais sûrement*, des merdes. Que ça. Qui se sont toutes accumulées les unes à la suite des autres.
Je pense que c'est clair: c'est l'échelle.

Complètement exaustée (oups mon bilinguisme...) par cette journée harrrrrrassante de mauvaises nouvelles, je vais chercher quelques vivres chez champion. Jusque là ça va, si ce n'est cette caissière qui racontait sa vie, (mais vraiment tout), à sa copine caissière d'â coté, devant tous les clients, qui écoutaient attentivement, en silence, médusés... (on sait où elle habite, où elle a grandi, l'histoire de son frère, sa mère, on sait qu'elle fait caissière parce qu'elle a été recalée à l'examen de la police parce qu'elle ne mesure qu'1m53. Elle a eu l'oral et l'écrit, mais c'est à la visite médicale... paf... le coup de bambou (celle là est fort bien trouvée si je peux me permettre, quand on sait que cette jeune personne est d'origine asiatique. Bambou <=> Asie. Poilant.))
Bref, je me marrais, je pensais que le plus dur était passé. Enfin j'allais pouvoir souffler.
Je rentre. Et...
La vache... ça me fait encore quelque chose, j'ai du mal à en parler. Je crois que c'est trop tôt...
*inspire*
*expire*
NON MAIS QU'EST-CE QUE J'APPRENDS PAS???????


Je suis tombée à genoux, les bras levés au ciel...
Naaaaaaaaaan........ Oh looooooooord..... Pourquoooooooaaaaaaaaaaaa????


Tout ça c'est l'échelle.
Je ne vois vraiment pas d'autre explication.


Juste je préviens, que personne n'attende de moi une quelconque aide après une chute, je ne peux pas. Je m'enfuie discrètement pour aller m'évanouir de rire quelques mètres plus loin.

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