lundi 29 octobre 2007


Vendredi 12 octobre 2007

On est vendredi, 22h. Et au lieu de finir ma valise (J -31h), de tout bien checker (je sens que je vais oublier l'essentiel), au lieu de donc, je compte le nombre de chokella qu'on peut mettre dans une petite cuillère. Une sorte de record du monde que je suis en train d'établir là. Le problème c'est que j'arrive pas à faire rentrer mes aut' baskets. Les vrais soucis commencent.
Mon angoisse ultime? Que ma valise se perde en route, ou qu'elle arrive 10 jours après, voire qu'elle n'arrive j.a.m.a.i.s. inutilité garantie.


Sinon je suis allée à la "Maro" (pour parler hype) Voir Biffy Clyro. T'sais quoi? Oublie les, sont trooooooooop nazes!!! Un des rares concerts où j'me suis bien fait yèch. Les mecs ils sont restés en 1992, alors forcément ça sonne plus trop aujourd'hui. A moins de s'appeler Michel. On dirait du Weezer qui se voudrait un peu plus destroy => raté. Au moins Weezer ils ont arrêté. Et puis la salle est nulle, avec les poteaux là, personne voit rien. Le public vaut peau d'balle, aucune classe, sans intérêt, même le quartier je l'aime pas... T'façon moi j'écoute Daughters alors...


Lundi 15 octobre

Il est exactement 17h30 et je n'en peux plus. Mexico est une ville moche, qui ne donne pas du tout envie de rester. C'est bruyant, ça pue, les voitures sont omniprésentes et font la loi, pour traverser la rue tu joues ta vie. Ya des feux seulement dans le centre et les beaux quartiers, par contre les gros ronds points énormes et dangereux, que dalle. J'ai pas réussi à comprendre la loi implicite qui règne ici, vu qu'ya pas d'accidents. Bref, je suis bien contente de partir dans 2 petits jours.

Le vol d'hier? Franchement bien. Debout à 4h30, arrivée à minuit. Interminable. Dans l'avion ils te filent à bouffer toutes les 2h pour t'occuper, c'est pas si mal. Bien sûr, le mec de devant a baissé son siège, alors au lieu de 10cm de large pour poser ton pti plateau, t'en a plus que 4... En parlant de ça, il était extraiment laid le pauvre, non mais vraiment, la geule de traviole, mon moquage m'a vengée.
Les hotesses sexy c'est une légende urbaine faut le savoir, et les moins pires elles sont pour les première classe. Nous on avait Frida, une grosse hollandaises de 50 balais, dont l'amabilité devenait inversement proportionnelle à son niveau de fatigue... (10h40 de vol ça use)

Le pied à peine posé sur le sol mexicain, première engueulade (pour s'échauffer) parce que je suis accompagnée d'un boulet qui ne sait pas comment remplir le questionnaire tout pourri de la douane (ton nom et ta date de naissance, ça va? tu les connais non???) On mettra ça sur le compte de la fatigue et du stress hein. Le douanier était beau, brun, pas très souriant (ténébreux) mais ne m'a pas fait chier donc j'aime bien le pays pour l'instant.
ça n'aura pas duré longtemps, à peine la valise récupérée, je me dirige vers la sortie, bien dans le gaz, pas encore acclimatée, pas mis le cerveau en mode "langue: espagnole" que des types me tombent dessus en gueulant "TAXI TAXI TAXI", limite en me prenant par le bras pour me faire monter. Forcément, avec tous les paramètres précédemment cités, tu dis oui, t'as aucune idée de rien et tu acceptes tout ce qu'ils te disent. Tu acceptes le prix exhorbitant qu'ils te font payer. Le problème c'est que tu réalises la situation très vite, donc le chauffeur tu l'aimes pas trop, mais tu dis rien, parce qu'il faut qu'il t'emmène jusqu'à l'hotel, t'es pas vraiment en mesure de chercher, sans rien, perdu au milieu de nulle part.
A ce moment j'aime beaucoup moins le pays, et vu la tronche de la ville qui défile sous mes yeux, ce mélange de bidonville avec un semblant d'infrastructure, (le métro est bien, quasi le même qu'à Paris, en plus grand, plus lumineux, plus propre), je vis assez mal le truc, je suis super déçue. Faut pas se fier, si tu rentres dans Paris par le 19e ou Barbès ça fait le même effet...
Mmm si on veut ouais...
La chambre est certes grande, mais le lit est super dur. Douloureux et pas vraiment king size. Je parle même pas de la salle de bain. Autre déception. On est dans un quartier relativement central, ce qui n'est pas plus mal, mais le décor est vraiment moche. ça sent pas bon, des pauvres rideaux tout pourris et du bruit en permanence. Franchement hier soir, j'en avais vraiment marre et je serais bien repartie direct.
Petit tour dans la ville. Les mexicains sont gros et bouffent tout le temps. L'american way of life, les 4x4, les rues perpendiculaires, beaucoup de junk food. Les gens sont pas très souriants (venant d'une parisienne c'est marrant hein), mais te laissent peinard, ce qui me plait plutôt. Apparement j'ai vraiment une gueule locale, si c'est un avantage, c'est pas plus mal. Ya pas de touristes ce qui me fait un peu peur, et me rassure aussi. (simple la fille comme toujours)

Bref, Mexico donne une TRES mauvaise image du Mexique.


Mardi 16 octobre 8h24

Tu fais quoi toi? Moi je me lève après avoir écouté la chambre d'à côté niquer comme des petits gorets (des français puisqu'elle criait oh oui oh ouiiiiiiiii)

Aujourd'hui on va... Je sais plus où, voir les pyramides. Je sens que je vais encore être déçue. 3 caillasses dans la poussière. Se taper 9000 km pour ça...
Je commence à avoir faim aussi, on ne peut pas dire que j'ai eu un vrai repas depuis mon départ. Quitter le "pays de la gastronomie" pour arriver chez des gens qui mangent à longueur de journée dans des bouibouis pas frais, le choc des cultures quoi. Ils ont l'air d'aimer, perso je peux pas. J'aime bien savoir ce que je mange, et que ça ait l'air un peu frais et bon. Quand t'arrive à trouver une vraie table où t'asseoir, et manger avec une fourchette, ils te servent... des frijoles. DE-GUEU. Je vais pas tenir 2 semaines à ce rythme...


19h05, heure de Mexico

Ok, Tehotihucan, le temple du soleil, de la lune, de tout ce que tu veux: fait.
Faut avouer que c'est balaise comme installation. Je vais pas faire de séance diapo, mais leurs 3 pyramides (qui restent) elles se posent là.
Seul bémol, marcher 2h en plein cagnard. J'te jure il devait faire 40°, sous le soleil des tropiques. Je te laisse imaginer le résultat => une vraie gambasse. J'aimerais bien voir les cars de touristes qui débarquent en plein mois d'août...
Petit plus produit du site (à la Puerta 5 pour être précis), à l'exterieur, il faut impérativement aller manger dans un resto: La Grueta, qui comme son nom l'indique est dans une grotte. Ambiance étrange. Se veut resto chic, donc cher; c'est à dire pas cher du tout quand en France tu bouffes un steack frite dégueu dans une brasserie sale pour 20 euros. Dans la grotte, pour les mêmes 20 euros tu manges le meilleur steack de toute ta vie (juré craché), dans une assiette remplie à ras bord, tu bois, tu dégustes (tu manges des fruits de cactus!) (c'est cool à raconter mais en vrai c'est pas bon c'est gluant et élastique), tu t'en mets plein la panse, le tout avec un service ultra respectueux. (inimaginable ailleurs) Mon premier vrai repas depuis 3 jours. Soulagement, la bouffe mexicaine peut *aussi* être délicieuse.

Il ya évidement plusieurs moyens pour arriver à ces pyramides. Le plus typique, prendre le bus à Indios Verdes. Ok, maintenant qu'on maitrise le métro (mais attention, pas le "métrobus", me suis fait niquer 12 pesos parce qu'il fallait une carte et qu'évidement j'en avais pas hein...), on traverse la ville, fastoche. Tu t'attends à une station normale, une capitale de cette envergure forcément moyens, organisation, infrastructures... et là c'est... l'apocalypse. En tous cas, moi ça m'a fait bizarre. The place to be au moins une fois dans sa vie. Exactement comme à la télé, un espèce de marché ULTRA dégueulasse avec pleins de trucs à bouffe sous des tentes en plein soleil qui chauffent par 40°, que je me demande si les mexicains eux même acceptent de manger ça, des odeurs immondes, un peu un choc pour la précieuse que je suis parfois. Juste à côté de ce trottoir (oui parce que tout ça est bien entassé), des centaines de bus, *mexican style*, donc tout pourris, qui partent dans tous les sens. Et ya 2 blancs au milieu, complètement perdus dans cette fourmillère. Je te laisse imaginer mon sentiment à ce moment là. Un truc entre, et si je claque des doigts tu crois que je vais rentrer dans mon pays?, et Si je ferme les yeux en me concentrant, on va se retrouver dans une voiture propre et climatisée qui nous emmenera où on veut?
Là encore, plein de gens qui tracent, qui savent apparement parfaitement où aller. Après un petit temps d'acclimatation (et d'engueulade forcément), d'abord tu cherches si y a pas un guichet, un truc central qui gère un peu... Mais non, ya pas. Un bordel monstrueux, oppressant, flippant, tellement que tu te marres bien une fois que t'as trouvé le bon bus pour sortir de cet enfer.

(et tu te demandes comment des gens vivent avec, grâce à ça... Le mexique est quand même un pays sous développé parfois)


samedi je sais pas combien 13h05

Je suis sur la plage de Mazunte. C'est trop moche, ya strictement rien, c'est tout petit, et il fait une chaleur à crever, absolument pas de vent, moite, une horreur. Le temps de merde (bien brumeux) doit y être pour quelque chose dans la description paradisiaque précitée. Ah oui et le taxi aussi, qui nous a bien enculés comme des américains. Lui aussi doit jouer sur ma mauvaise humeur actuelle. Bref, on transpire comme des porcs et le soit-disant truc à tortues, motif principal pour lequel je me suis pointée dans ce bled, est complètement pourri. Je te fais le même "musée" de tortues tout miteux dans ma baignoire. Limite indigne. Complètement mexicain. Une assez mauvaise matinée donc.

Depuis la dernière fois, il s'en ai passé des choses tu t'en doutes! Une journée à Cuernavaca (*charmant* pour faire comme dans les brochures touristiques), petite ville pas loin de Mexico, devenue banlieue où les riches passent leurs week end. C'est calme, assez typique, c'est pour les vieux donc.

14h de bus pour rejoindre Pochutla (c'est à dire de Mexico direction la plage). Comme ya pas de trains dans ce pays, tu voyages en bus, et cette fois, quel bonheur, c'est un vrai terminal avec une vraie organisation, des ventes de billets avec la carte bleue, un truc civilisé quoi! (même si, truc inimaginable ailleurs, comme pour les taxis, les filles des guichets gueulent comme des poissonnières pour que tu prennes ton billet chez elles et pas ailleurs. Exotique.) 14h de route, la nuit, dans un bus pas très confort (ya eu un petit problème de compréhension pour tout te dire, j'ai demandé 1ere classe pour pouvoir dormir confortablement, et elle m'a donné la première. Sauf qu'on parlait pas dans le même sens, donc j'ai eu la moins bien... Tu peux l'oublier le confort) Tu te pointes dans la salle d'attente, et ya une fille au micro qui annoncent les départs. Sauf que ça doit sûrement être une sono de construction mexicaine, c'est inaudible. Alors tant pis, tu rentres, et tu demandes. Doit y avoir une cinquentaine d'autocars qui attendent, prêts à partir (sans compter tous ceux derrière), le moteur allumé. T'imagine le bruit, l'odeur, un bonheur.

Une fois que t'es installé, sac en soute etc, ya un mec qui monte filmer chaque passager. C'est pour votre sécurité, s'il se passe quelque chose...
Oooo-kÈÈÈÈ
Déjà que t'es pas super à l'aise avec tout ce que t'entends sur l'insécurité dans le pays, et v'la le pompon, LE truc qui met en confiance à mort...
Et puis c'est parti, tu roules, t'as des films en espagnol, tu dors quasiment pas, tu t'assoupis très mal, au début je pensais que c'était les chiottes, mais en fait c'est la clim qui pue la merde, il fait 16° tu cailles ta race, bref vivement qu'on arrive!

Et malgré tout, le voyage se passe nikel, limite tu vois pas le temps passer. La route, les paysages changent, ça devient vert, les routes du moins le béton n'existe plus, tu vois des chiens roder de partout, il est 9h du mat' à Pochutla, ville de merde, juste transit pour les bus.
Et bam de nouveau, même pas t'es descendu, même pas le temps de réapprendre à marcher sur tes jambes que t'as 3 taxis qui te sautent dessus. Le no répit mexicain. Sauf que là, t'es devenue un peu aguerrie, tu sais comment ça marche, c'est bon essaye pas de m'avoir Rodrigo, alors tu les envoie se faire voir comme il faut.

On est dans le sud, et forcément c'est tout de suite mieux, le soleil, la température, les vacances quoi!
Notre nouveau spot: Puerto Angel, où il n'y a pas grand chose non plus (mais en mieux), petit port de pêche, adorable, pas touristique (du moins à cette période, on a croisé 6 *blancs*), un pur bonheur.

Zipolite, plage de bab' et de cool (et de nudistes), où des poissons diodon viennent s'échouer sur la plage (c'était trop triste, avec leur petites épines, et leurs petites bouches là qui respiraient de moins en moins vite...)
(*diodon* ok j'ai cherché, j'avoue que c'est pas le premier mot qui m'est venu à l'esprit quand je l'ai vu mourir à mes pieds)

Sinon la mer est quand même bien déchainée dans ce coin du Pacifique (genre... j'en ai jamais vu d'autre coin du Pacifique alors pour la comparaison...), pas vraiment chaude comme on pourrait le croire, mais vu la chaleur ambiante c'est franchement pas plus mal.

A l'hotel ya pas d'eau chaude. Et pour la première fois de ma vie, ça ne me dérange absolument pas. C'est vrai que le matin c'est un peu vivifiant, mais le soir c'est trop bon, tu te fais sécher ensuite sous le ventilateur... ou entre les 2 portes dans le léger courant d'air, le hamac...

On en est qu'à la moitié du voyage, et j'en ai franchement plein le cul des tacos et du coca. L'eau n'existe pas, est à peine potable, et les bouteilles d'eau soit disant minérales, sont dégueu.

Truc à rapporter en France: los colectivos. Un taxi, qui prend tous les gens sur ta route qui vont dans ta direction. Et ça pour... 2 euros maxi.
Au début c'est assez surprenant. Surtout que c'est une voiture normale hein, 4 passagers maxi. Mais des fois... tu rentres à 6, "en se serrant un peu", et que t'as limite une mémé sur les genoux. C'est franchement poilant.
Sinon mieux, pour un tarif défiant toute concurrence: la camioneta! Tu visualises un espèce de pick up/camionette avec une bache, comme certains utilisent pour transporter leurs chèvres? Bah voilà tu prends ça et tu fais monter les gens dedans qui se tiennent comme ils peuvent. ça c'est trop fun parce que dans les virages (et y en a un paquet), t'as l'impression de faire de la planche à voile, le vent dans les cheveux. Attention ce moyen de transport va bien au mexicain, car petit et trapu. Pour le grand blanc supérieur à 1m70 (et y en a un paquet), le voyage risque d'être un peu plus douloureux au niveau des cervicales dû à un total manque de place (à moins de découper la bâche, mais je sais pas si Fernando il serait d'accord) Tout est prévu, comme dans le bus, quand tu veux descendre, tu tape sur le capot et il te dépose. C'est pas une bonne idée ça?

Trève de rigolade, la pauvreté est bien présente. Comme à Mexico, ya souvent une famille qui vit dans un tas de ruines, (ou ici un truc en paille), et juste à côté une belle maison en dure. C'est contrasté et mélangé. (Est-ce que c'est pas mieux?) Tu vois des très vieux travailler, vendre des paquets de cacahuètes ou des oranges histoire de survivre jusqu'à demain. Et malgré tout une grande gentillesse. Ou un haut niveau d'hypocrisie et là je dis chapeau! Bref ça change radicalement de ta vie en France, niveau amabilité, rythme, niveau tout, puisqu'ici tu ne fais strictement RIEN, et que c'est BIEN.

Mardi 23 octobre 19h05 à Oaxaca

Je suis bronzée, ça change. On est dans un 2e hotel. Routard mais pas trop... Hier on avait trouvé une "posada", genre de petites chambrettes rudimentaires pour pas cher certes, mais voilà quoi. Quand t'as 20 ans et pas d'argent ok, mais sinon... un minimum quoi avec le pti déj des draps propres, un savon sans poil dessus si c'est possible. Cette nuit ce sera mieux. Enfin peut-être. Le lit est toujours aussi dur, (je comprends pas cette manie, le mexicain se refuse à dormir convenablement?) et on donne pratiquement sur la rue, ça klaxonne dans tous les sens, Mexique oblige (je n'en peux plus d'ailleurs ces klaxons pour rien!!!)
Et petite précision, vaut mieux partir avec quelqu'un de "confiance", avec qui t'as déjà un niveau d'intimité avancé, parce que là-bas, on ne peut pas dire qu'être pudique soit facile à vivre vu la config des chambres...

Sinon Oaxaca c'est LE centre touristique du coin, y en a partout, de toutes les nationalités, européens, US, de tous âges. ça change carrément de tout ce qu'on a vécu jusqu'ici, c'est l'horreur. Notre road trip "on est seuls au monde style" est tout cassé.

Entre les cars de vieux et le soleil qui n'a pas l'air d'exister ici... Re-déception. Vu le pied qu'on a pris à la plage, ce serait dommage de tout gâcher.

Le bus aussi c'est enfin terminé. Le périple pour arriver ici fut long et douloureux (voix de reportage) Oaxaca, dans les montagnes et vallées de la Sierra Madre del Sur, donc routes de montagnes... Bref le bus a passé 5h à tourner à droite, puis à gauche, puis à droite, puis... mon estomac n'est pas ami avec les routes de lacets. Surtout que l'italienne de devant a complètement vomi son quatreheure elle... ça + un pneu crevé + l'heure de retard, la grosse lose ce voyage. Au lieu de 8, on s'est tapés 10h de bus un enfer. Moi qui m'étais mise à préferer les bus au métro parisien, c'est fini je ne supporte plus la route.

Oaxaca c'est mignon il est vrai, ya une petite ambiance de ville de vacances, le Zocalo est immense mais ne vaut pas celui de Cuernavaca. (et la fanfare?...)

On mange pas super bien (elles sont où mes petites cabanes sur la plage qui nous faisaient du poisson trop bon avec des super tortillas?), l'une des grosses tares du tourisme qui pense que l'étranger est forcément un gros con prêt à avaler toute la merde que tu lui donneras en la faisant passer pour "spécialité locale". D'ailleurs le Mezcal et le chocolat, soit disant "de"... sont très mauvais qu'on se le dise.

Sans parler du marché une espèce de souk tout pourri, (<= quoique au Mexique ce terme n'a plus la même valeur, ya des trucs qui te choquaient le premier jour qui à force deviennent normal...), où cohabitent un vendeur de guitares (??), de bijoux, de trucs en cuir (magnifiques sandales), de vêtements, de sauterelles séchées ("chapulines" que j'ai toujours pas osé goûter...), épices, viandes qui faisandent sous tes yeux, j'ai tenu à peine 5 minutes, sans compter les fruits qui moisissent doucement.

A part ça, je suis heureuse avec lui.


mercredi 24 octobre 8h30

Bon moi j'en peux plus de ces mini lits durs sur lesquels tu dors pas, où tu ne tiens que sur le côté, donc forcément au bout d'un moment t'as un problème de circulation, et tu risques de mourir (si ça se peut!)

Truc bizarre ici, rien n'est pareil. 1 coup faut tourner le robinet à droite, un coup à gauche (à la mexicaine l'installation), un coup la poignée de porte faut la clé pour fermer (normal), un coup non faut juste claquer, un coup faut appuyer sur un bouton et tirer, un coup faut mettre la clé et tourner à gauche pour fermer et à droite pour ouvrir mais en appuyant diffèrement... ouuuuh moi je m'y retrouve plus.
Apparement ya pas vraiment de normes au niveau eau et électricité... ou du moins personnes pour vérifier la conformité... Les douches n'ont pas de portes ni de rideau en plastoc (prévoir de faire pipi avant parce qu'après...), et l'ampoule (sans rien dessus) est juste à côté du pommeau de douche. Survivre ici est un vrai défi.

(je crois que claude françois est venu aussi ici)


vendredi 26 octobre 22h

ça y est les vacances sont finies. Un peu déçus des 4 derniers jours, c'était tellement bien la mer, les gens de là-bas, les tong.

Je reviens du resto de l'hotel là. Enfin "resto", un espèce de buffet dégueu et hors de prix. ça tombe bien j'ai pas payé. Je suis dans un énorme hotel, tu sais le truc à touristes (friqués quand même, la chambre coûte 4 fois le prix des chambres qu'on prenait) et à hommes d'affaire. Rien à voir avec le Mexique quoi.

Mais au fait, sur mon billet y avait marqué départ le 26/10 à 19H45. Qu'est-ce que je fous encore à Mexico???

samedi 20h

Mon avion décolle dans 1h, heure de New York.
Ah oui au fait, je suis à "Nueva York" (cette manie des espagnols de tout traduire...) Parce que, "AH AH" la bonne blague: on a raté l'avion hier...
30 min de retard de Mexicana et tu l'as dans le baba.
30 min et c'est 12h de retard pour moi.
ça ils m'ont entendue!.. Je me suis énervée même.
Du moins j'ai essayée. Parce que toute émue que j'étais, j'alignais plus 2 mots en espagnol, même moi je comprenais plus ce que je voulais dire, le mec en face n'était absolument pas réceptif et marchait au ralenti (mexican style, rien n'est grave pas la peine de se presser), et n'a rien trouvé de mieux que nous faire passer par les US. (ça valait bien le coup de se prendre la tête pendant 1 mois sur les horaires, transiter par amsterdam ou madrid pour éviter ABSOLUMENT les douanes américaines...)

Samedi, ça commence à faire longuet, 48h que j'attends, je ne supporte plus les aéroports, je veux rentrer dans moooon payyyyys!!!!!!!
48h que je bouffe des ptites barquettes de merde, ou des sachets de cacahuètes trop salées. En plus faut que je me mette de la crème, je suis en train de peler méchant.

3 décollages et 3 atterrissages en 2 jours, parait que c'est pas bon pour les boyaux, tu crois que je peux mourir?


dimanche 28 octobre 21h10
Heure française. Retrouver mon lit enfin, mon ordi. Réécouter de la vraie musique, ya pas à dire c'est bon aussi. Pas de casque sur les oreilles ni de mp3 depuis 2 semaines, à peine 5 clopes, une peau halée qui donne bonne mine, combien de temps la bonne humeur va-t-elle durer?

Ya 3 jours il faisait 30°, mon cerveau était acclimaté, et là, on me l‚argue à "parisse charlessdeugol il fé houite degri avec un peti peu de la plouie". C'est méchant de me faire ça.

Dormi un peu cet après midi, mais dans mon corps il est quand même 14h, et 24h sans sommeil, chui total jet lag j'te cache pas. Au moins j'aurai de quoi raconter demain au bureau.

Tout ce que je retiens c'est qu'American Airlines c'est vraiment de la merde.


NOTES

- Les publicités partout, affiches 4x3, ne montrent que des "blancs" en photo, alors que les mexicains sont quand même hyper typés indiens. Troublant cette ignorance totale.

- J'ai bu des litres et des litres d'"agua fresca con fruitas", ananas, citron, orange, mangue... un délice... et j'en veux encore.

- les toilettes: ya beaucoup plus d'eau dans la cuvette que chez nous, ce qui est, la première fois que tu tires la chasse, impressionnant, j'ai eu peur d'avoir fait une connerie et de tout inonder. Puis à force, tu t'y fais hein, et tu te dis que c'est ptêtre une meilleure idée, parce que le caca au moins ne fait pas de trace dans la cuvette. A bon entendeur...

- Les écoliers ils vont en cours en uniformes. Et j'te cacherais pas que j'adhère totalement à ce petit style. Limite je regrette de pas avoir connu ça (j'ai failli acheter les grandes chaussettes blanches que mettent les filles, mais j'ai été empêchée...)

- Dimanche dernier, quand on est allés au "bar" de Marco, c'était cool certes, mais un vrai nid à moustiques sa terrasse. J'ai donc pleins de boutons. Des moustiques rien de bien méchant tu me diras, sauf que ça fait plus d'une semaine maintenant, et ça part pas, et ça gratte à mort. Quelle saloperie j'ai chopé encore??

- retour dans le métro, j'avais perdu ça, le regard des gens, le snobisme des parisiens, la frime, les fringues, les look. Et pourtant dès demain je retomberai dedans... Il me manque mon petit port de pêche quand même...


Bilan:

- C'est clair qu'au début, pour la bouffe faut quelques jours d'adaptation, aussi bien au niveau visuel que papillaire. Mais une fois que tu t'y mets, finalement c'est pas si mauvais. Faut avouer aussi que c'est *très riche*. J'hésite maintenant entre faire un jeûne pour le reste de ma vie, ou ne plus jamais manger quoique ce soit... jamais...

- Suis assez fière de moi, me suis pas si mal démerdée niveau langue, aussi bien espagnol qu'anglais (ah ça, fallait pas trop compter sur qui que ce soit pour essayer de rendre service... suivez mon regard. Genre Espagnol j'y connais que dalle, mais en anglais j'm'en sors. Laissez moi rire à NY y avait personne non plus hein...)

Le problème c'est comme je comprends un pti peu au début je dis oui, je réponds, et c'est là qu'est le danger, ça met en confiance l'interlocuteur qui enchaine, se met à l'aise, et parle encore plus et plus vite. Et forcément là, je ne comprends plus. Mais je continue à opiner, à dire "si". Faut regarder bien dans les yeux, et relancer en posant une question sur la dernière phrase prononcée, c'est le secret. C'est un peu épuisant, mais ça passe.

- A l'aéroport il m'a demandé: "bon, on part où l'année prochaine?"
Plutôt encourageant comme conclusion.

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