lundi 13 juin 2011


Vu que j'ai maintenant des habitudes de mémé ("on fait tous les trucs de vieux et de famille à poussette...") (je t'emmerde merci), je n'ai pour une fois pas été responsable du départ précipité. On a tenu 1min17 à faire la queue.
On y va? qu'il a dit.
Ok, que j'ai répondu.
Dommage je voulais voir les fleurs, et les bonsaï.
Plan B, le parc d'à côté (whouHou!! jour de fête, c'était le dimanche concert et jets d'eau).
J'ai surtout passé l'après-m' à fuir, essayant de trouver des petits sentiers déserts, parce que les gens... Cassez-vous!!!!!!!!!!!!!! Il est pas assez grand ce putain de parc? Du silence bordel!!!!!!!!
Les concerts, rapport au monde en présence, j'ai pas trop écouté (même si Baden Baden en fond pendant que tu te ballades dans les bosquets, j'avoue que c'était sympathique. On se croyait dans un clip), et les jets d'eau... bah c'est de l'eau quoi. Je fais la même chose sous ma douche.
Mis à part qu'il faisait pas beau, qu'il pleuvait un peu même, tout le récit tient dans le retour. Epique.
Ma proximité professionnelle faisant que je vais bosser tous les jours soit à pieds, soit en bus, le métro est devenu un moyen de locomotion assez pénible, que j'évite complètement.
Le métro ça m'oppresse.
Et ça pue.
Donc même si ce joli Domaine (n'est-ce pas) se situe à l'opposé de chez moi, je préfère prendre le bus pendant 1h et regarder le paysage plutôt que me taper les odeurs d'égout pendant 50min (à Miromesnil c'est devenu un enfer), dans un tunnel sale de 150 ans de crasse, à respirer un air saturé de pollution.
Le bus donc. Je me suis pris un vent monumental par la chauffeuse du bus que je voulais prendre. On s'est regardées avec les petites mémés à côté, interloquées. Elle nous a complètement snobé la connasse non?
Pas trop la journée de la win on dirait, 2e fois que j'ai du faire appel à mon plan B. Tant pis, je vais prendre l'autre. Le 52.
Si j'avais su...
Le 52 passe à Boulogne billancourt, porte d'Auteuil, le 16e. Un dimanche. C'est mort comme Fukushima. Ya rien qui dépasse.
Pas un bruit, que des têtes blanches, mes compagnons d'infortune.
Quand soudain, le chauffeur se met à attraper le bras d'une fille, une jeune, une gamine, une pti pimbèche du quartier, une petite bourge quoi. Il attrape son bras, assez violemment, et ne la lâche plus. Elle s'énerve, ne se laisse pas faire. Manque de bol, il est jeune, sportif, plutôt costaud. Je veux bien la croire quand elle dit "vous me faite mal". Un peu pitbull sur le coup, le mec il lâche pas, il devait bien la broyer. Elle se défend, lui fout une droite (!!!), il la tient toujours. Là c'est marrant comme tout de suite t'as envie de dire "la pauvre", mais après 1 seconde d'analyse, c'est quand même rare un chauffeur de bus violent avec des clients... Ne l'aurait-elle pas un peu mérité cette petite connasse?... Mais qu'a-t-elle pu faire, que personne n'a vu, pour le mettre dans cet état, un homme recruté pour sa patience. (je suis persuadé que c'est un critère de sélection à la ratp. On ne peut pas passer toutes ses journées dans les embouteillages parisiens, sans devenir fou, sans avoir une défaillance de base au niveau de la patience. Tout ces chauffeurs sont trop patients et calmes pour être normaux.)
Donc on en revient à LA scène. Il est coincé derrière sa porte/guichet, essaye dans une contorsion plutôt acrobatique, d'ouvrir, de s'extirper de derrière son volant, tout ça à un bras, puisqu'avec l'autre, ne l'oublions pas, il tient toujours la fille. Qui forcément, arrive à se dégager et se barre même en courant. Pfiout. Manque de bol, elle est pas tombée sur le gros Roger, qui peut kloxonner avec son bide, mais plutôt sur un sportif, le mec la suit, sort, cascade, la poursuis dehors, la rattrape évidement en 2 secondes, la choppe par le col. (elle a failli voler c'était rigolo).
Bien bien bien. Et sinon le bus il va repartir ou bien?
On a attendu 1/4 d'heure, pour savoir.
(Viens on y va... laisse tomber on repartira jamais... qu'il dit,
- non mais attends... je veux voir la suite moi...
)
Pour savoir surtout le fin mot de l'histoire. Puis c'est la spirale, les flics arrivent, et tu comprends que ton bus ne repartira pas. Le chauffeur a l'air super déterminé. (il n'a toujours pas laché la meuf...)
Après écoute (d'une oreille discrète mais néanmoins drôlement attentive), il s'avère que cette petite pute est (version du chauffeur) montée dans le bus, sans oblitérer de titre de transport. Il lui a fait la remarque. Elle a cru bon de faire un sourire (de pimbèche) et de dire j'ai pas d'argent. Bah tu descends. Et là elle a dit non, en marmonnant une légère insulte de type "va te faire enculer" ou dans le genre... Manque de bol (c'était vraiment pas de chance pour elle ce jour là dis donc), il a légèrement entendu, n'a pas vraiment apprécié et l'a choppé par le bras. Puis elle a répliqué avec son coup de point, lui cassant ses lunettes. Et ça, tous les bigleux du monde vous le diront, on ne déconne pas avec les lunettes.
Bref tout ça pour dire que ça n'arrive pas qu'à Vitry ou dans je ne sais quelle cité de Lyon, même dans le 16e, même les petites bourges de merde se permettent d'insulter les chauffeurs de bus. MAIS OU VA-T-ON BORDEL???
La suite on la devine (oui je suis partie, j'allais pas non plus y passer la soirée. 17h30, toujours pas mangé, je crevais la dalle), l'assurance de papa paiera les lunettes de monsieur, elle se fera peut-être un peu engueuler, mais rien de plus malheureusement. (alors que je te la foutrais au goulag moi, ça lui apprendra les bonnes manières).
Donc à cause de cette connasse j'ai mis 3 ans pour rentrer chez moi.
(je l'aurais bien roué de coups aussi, j'aime pas la violence gratuite)

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