vendredi 12 septembre 2014

Ce week end c'était le TIFF. Festival du film de Toronto. J'ai donc filé sans plus attendre, en vraie cinéphile que je suis.
...
Naaaaaan c'est pas vrai. J'ai pas vu le festival. J'ai vu des gens attendre, faire la queue devant des batiments, derrière des barrières, mais j'ai pas vu de stars.
J'étais surtout à Toronto pour le Riotfest ! Quand j'ai vu la programmation, de tels groupes si loin mais si près... j'ai donc filé sans plus attendre, en vraie Mellowman que je suis. 
(et j'ai bien couru pour pas rater mon bus...)

6h de route, c'est un peu longuet. C'est le Canada, donc c'est toujours tout droit, une petite autoroute 2 voies, la campagne, les motels, l'Ontario. Et puis soudain la nuit, des éclairs dans le ciel, des trombes d'eau. L'autoroute qui se transforme en 4 fois 4 voies, une autre échelle, la "grandeuh villeuh". 

Arrivée à l'hotel, trempée, fatiguée, paramétrer son cerveau à parler anglais. Pour le peu de temps qu'on y reste, l'hotel a été selectionné pour son petit prix, et sa bonne situation dans la ville. Et en effet, la chambre est minuscule, n'a pas un aspect très propre, sent mauvais, les fenêtres ne s'ouvrent pas, seul un climatiseur ultra bruyant pour renouveler l'air. Et paradoxalement, on y a super bien dormi. 

Le lendemain, à l'image de la chambre, le déjeuner est inexistant à l'hôtel. Il faut prendre 2 tranches de pain, dans un assiette en plastique, et un verre de jus d'orange... 
On va donc déjeuner pour de vrai dehors et on file au park.
L'avantage de ces gros évènement qui ramènent du monde, c'est que tu peux hésiter un peu sur la direction à prendre, mais t'as vite fait de repérer les gens qui y vont aussi, et qu'il suffit de suivre.
Arrivée à l'entrée il y a un peu de monde. J'ai peur de devoir attendre 1h. Mais finalement non, ça avance super vite. Ils distribuent en attendant les bracelets pour les majeurs, (vérification des ID en bonne et due forme), graal pour pouvoir acheter des tickets, pour ensuite avoir l'autorisation d'avoir une bière...

Entrée sur le site. Rappelons nous un instant de l'orage et des trombes d'eau de la veille : la terre est détrempée. Tu distingues alors 2 catégories, les pros en bottes, et les autres (un gros bravo à ceux en tongs). Au début tu hésites, tu fais attention, tu sautilles, puis de l'eau rentre, t'as les pieds trempés, et puis tu vas pas marcher toute la journée sur la pointe des pieds alors tu abandonnes. Mes godasses sont mortes en 12 min. Noyées dans la boue.




Ah la joie des festivals et la fumée des saucisses...


Mais parlons des vraies affaires.


Glassjaw. 

Les responsables de ma venue ici. "Si loin mais si près", et tournent tellement rarement que je ne pouvais PAS les rater.
Le début fut un peu poussif à mon sens, surtout quand c'est le premier concert d'une longue série, t'es pas chaud, et ils ont joué que les trucs bizarres de leur dernier album, pas du tout format festival. Heureusement qu'ils ont terminé avec les basics et j'ai pu enfin entrer en réelle communion avec eux, et les quelques rares fans présents. Les vrais.
Conclusion: C'était bien parce que j'adore déjà leur musique, mais c'est pas un groupe de festival.

Ah la joie des festivals et le plaisir de voir que la programmation fait exprès de mettre les groupes que tu veux voir, en même temps...


Circa Survive. 

Je n'ai rien vu puisque j'étais sur Glassjaw, et j'en suis fort Marie (ou Véronique).
Je n'ai pu entendre que le dernier refrain de la dernière chanson, en venant devant la scène de:

New Found Glory,

J'ai eu une reminiscence de ma jeunesse, les skate punk de mes 20 ans... mais en fait non, je ne suis pas restée, c'était un peu pourri.
Conclusion: j'ai pas aimé mais ils se la donnaient bien.

Je vois un stand qui vend des bouchons. "Ear peace". On notera ce jeu de mot subtil. J'achète.

Bizarre sensation qui me laissera toute la journée un gout d'inachevé: 
sans bouchon, la musique est trop forte, 
avec en version light, j'ai l'impression que ça sert à rien, 
avec en version totale protection acoustique de la mort, t'es dans une bulle, la musique rend bien comme sur ton canapé avec un brandy sur ta chaine stereo, mais t'entends rien si quelqu'un te parle.


Manchester Orchestra. 

Je rate le début puisque je suis devant NFG, je file voir et me rends compte que c'est pas mal du tout.
Mais pas en festival. A retenir donc pour les voir dans une vraie salle.

Citizen. 

Fait partie des groupes que j'écoute régulièrement sans le savoir, sans connaitre le nom.
J'ai donc reconnu 2-3 titres en passant, et ai compris que c'était eux en voyant l'album.
conclusion: je pensais pas qu'ils avaient cette gueule là...


Afghan Whigs (aka les vieilles couilles).

Autre réminiscence du passé. La periode où j'achetais 4 cd par semaine, où pratiquement tous les nouveaux albums publiés dans rfolk, et autres magazine de musique
donc oui, je les ai écouté un peu. Je voulais voir ce que ça donnait...
conclusion: ils sonnent ringard à mort. Et ont 123 ans. Chacun.

Alkaline Trio, 

J'ai jamais trop aimé, donc je laisse l'autre devant pour courir choper une place pour...


Taking Back Sunday. 
Je me mets plus ou moins où il faut, devant, mais les minutes passent ça se remplit, et je ne vois plus rien. Je m'enfuie donc de cette foule, pour me poster plus en retrait sur la colline. Je vais pas dire le groupe le plus attendu, mais on constatera qu'il y avait un peu de monde...




Pas de surprise pour eux, tu sens que les festivals n'ont plus de secret pour eux, ça fait 15 ans qu'ils jouent les mêmes titres, ce qu'il faut. Ni plus ni moins. Simple mais efficace. 



Broncho

Petite trouvaille pour l'autre, perso pas trop mon style. Des jeunes à suivre apparemment...


Bring Me the Horizon, 

Autre "reminiscence du passé" (j'ai l'impression que ça y est, j'ai passé le cap, et la vie sera toujours mieux avant), sauf que perso, je suis passé à autre chose, et leur musique me casse plus la tête qu'autre chose... Chui trop vieille pour ces conneries.



Brand New

En-fin. ça fait 15 ans que j'attendais, jamais eu l'occasion de les voir parce qu'ils ont du venir 0,3 fois en France. Etrange sensation de voir qu'ici par contre, tout le monde a passé son adolescence avec eux...
conclusion: c'est le soir, j'en ai marre, ya beaucoup trop de monde, je suis trop loin. 
Et ?


Pis c'est tout. Il est 19h. ça fait 6h que je piétine sans aucun moyen de s'asseoir nulle part, rapport au sol = boue.






Donc sur le moment, exténuée, je suis partie en pensant juste à ma survie. Mais, c'est vrai que je regrette un peu d'avoir raté The Cure...

Conclusion, je suis fourbue, mais c'était bien cool.





Vient maintenant la partie touristique. J'ai 2 jours à faire dans la ville, avec mes chaussures pleines de boue séchée, je suis ravie.


Toronto, c'est une grosse ville, totalement différente de Montréal. C'est le business, on y mange mal, c'est moche, c'est sale, c'est gris, plein de tours, et le peu de maisons "anciennes" sont toutes crasseuses, pas entretenues.







C'est vachement "anglais", tout comme tu sens l'influence française au Quebec, Ici une fois que t'enlèves tous les asiat... Les vrais torontois ne sont rien d'autres que des pti rouquins descendant des irlandais venus coloniser le coin. Bref ça se voit.


Mais ya vraiment beaucoup d'asiat... 


Conclusion Toronto j'ai pas vraiment aimé.




Je suis tout de même allée à la plage.







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