C'est plutôt difficile de passer par tous les sentiments, mais vraiment tous, en si peu de temps.

Limite ça évolue d'heure en heure et ces montagnes russes sont assez éprouvantes.

D'abord j'ai eu peur. Parce que c'est moi, j'ai peur de tout. Malgré l'image que je veux et surtout tente de laisser, je doute de tout, de moi, de tout le monde. Tout le temps. J'ai besoin d'être rassurée, et ne l'ai malheureusement été que professionnellement. Pour le reste... on tient comme on peut (thank fuck you're still alive)

Puis je me suis motivée. J'étais joyeuse. D'une humeur étrangement positive. J'étais contente d'avoir osé. ça arrive tellement rarement. Avoir enfin envie de quelque chose. 

La faute bête, j'ai trop relu, je suis retournée trop loin. Je n'aurais pas du.

Puis vient le doute. D'abord le pas important. Laissons du temps. 

Puis l'autre, le pesant. Et le silence. (Can you feel it inside) 

Celui qui te fait te poser 10 000 questions et qui remet tout en question. 

Toi aujourd'hui, toi d'avant. Ce que tu as pu dire, ce que tu as tu. Les regrets. Comment tu laisses le temps passer. (lors de ma dernière crise, comme tout bon expatrié je commençais à remettre en cause ma décision, que finalement je trouvais pas ma place ici (plus qu'ailleurs). Sans doute pour me secouer il m'avait balancé comme une baffe : nianiania... tu crois vraiment que les gens d'avant ils t'attendent? Tu crois qu'ils seront là pour toi si tu rentres? Tu risque d’être déçue... nianiania...) (merci c'est réconfortant) (il est plein de tact c'est magnifique)

Après j'ai eu aussi l'abattement. A quoi bon. Le fail. Encore et toujours. Y a des gens pour qui ça marche. Moi non.

Ensuite c'est la colère et l’incompréhension. J'ai rien fait de mal pourquoi j'ai à subir ça.

Et puis la vexation, qui te coince une boule dans la gorge, (le ghosting ça s'appelle comme m'a dit mon collègue préféré) qui te fait te sentir toute petite. Mais heureusement, la vexation, elle équilibre un peu la colère.

Et heureusement qu'il y a la colère, qui calme la tristesse. La profonde. 

Me reste plus qu'à terminer par la folie et j'aurais fait le tour. 

Je m'y suis prise peut-être trop tôt

Je m'y suis juste peut-être mal pris. 

Je le savais que dans TOUS les cas je regretterai.

(et je me sens tellement sale d'avoir été obligée d'utiliser mon vieux compte mort et d'écrire sur facebook.......... )