mercredi 1 juin 2005

[Arcade Fire - Wake Up.mp3]


Jésus Léo dans le Jardin des Oliviers

Oups, j'ai oublié d'aller voter. Si "oublié" parce que je m'étais dit, vazy, ça coute rien, tu vas passer devant ton bureau de vote/maternelle, donc profite. Et? Que dalle. Tout excitée que j'étais d'aller prendre le train, voter ne m'a pas effleurée l'esprit une seconde. Je ne regrette pas. On est dans un pays de cons, où les gens ne pensent qu'à leurs acquis, alors c'est pas ma voix qui aurait changé quoi que ce soit. (ça se trouve si... Haaaan...)
Et puis devoir entrer dans cet antre du chiard qui sent(re) le vomi, où la cantine over-javellisée te renvoie des vieilles odeurs de lavettes, non merci.
Même pour l'Europe.
(ça y est, je fais un zona.)

Cette fois j'ai pensé à moi surtout. Comme un peu 100% de mon temps il est vrai, mais encore plus que 100%. Parce que des fois, quand tu es over, mais genre super super crevée, que ton corps ne suit plus, que même dormir ne te repose plus, que cette ville te sort par les yeux, que tu rêves d'écouter du silence dans un trou perdu au milieu de nulle part, il est alors GRAND temps de faire quelque chose. Tu voudrais partir à Lyon, histoire d'assister à cette fameuse inauguration, genre the place to be, à les entendre qui se la pètent depuis des semaines, le dj ci, le bidule là. C'est comme son bracelet en silicone, trop la super tendance de l'été certes, mais avec $ marqué dessus, chui désolée, je ne trouve pas ça hype. Faut pas rêver, on n'a pas d'image les enfants... Personne va se les arracher vos bracelets... Bref, Lyon j'avais envie de voir Medhi et son DJ. C'est tout. Sauf que inauguration officielle oblige, y avait aussi tout le petit gratin forcément, et eux j'avais pas du tout envie de me les farcir. Le week-end on a dit, c'est fait pour dé-co-nnec-ter. Donc tant pis, j'ai raté, je crois que je survivrai.

Des fois, quand tu es over, mais genre super super crevée, que ton corps ne suit plus, que même dormir ne te repose plus, que cette ville te sort par les yeux, il est alors grand temps de faire quelque chose. Tu as besoin de changer d'air, ça devient vital à ce niveau là. Et bien ces fois là, c'est super simple, tu prends un billet de train, au super dernier moment, limite au pif, juste pour aller voir la mer. Un endroit si possible où y a beaucoup de vent, pour te nettoyer le cerveau (au sens propre comme au figuré), entendre le shhwouch des vagues, et te prendre en pleine face des relents d'eau salée. Ce week end je suis allée à Biarritz. C'était pas genre giga wahou, mais c'était bien quand même.

C'est marrant, je crois que Biarritz est ma ville refuge. C'est complètement con comme expression, mais c'est pour faire joli. J'avais déjà fait le coup ya quoi... en 2001... (pfiouuu... déjà 4 ans que j'ai mes baskets) Tout pile à la pratiquement même date. Dingue.
Non.
Bon.
Sauf que j'étais allée à Bayonne.
Et qu'à l'époque c'était un défi parce qu'Armani m'avait provoquée. Ce type voyageait partout et j'étais jalouse. Lui s'en foutait complètement, mais moi j'avais pris ça comme un défi. Alors j'était partie. D'abord à Londres. Et Bayonne ensuite. J'avais même voulu m'y installer (comme tout, ça n'a duré qu'un temps hein...) La vie est 10 000 fois plus agréable et surtout saine là-bas. Enfin quand t'y reste une semaine.
Donc en gros, 4 ans après, je fais la MEME chose, mais pas vraiment au même endroit, pas vraiment à la même date, pas vraiment pour les mêmes raisons. On ne va pas chipoter pour des détails. Je suis très cycliste comme fille. (ceci ne fera rire que moi)

ça pour sûr, débarquer quelque part (en province de surcroit) un dimanche à 21h, c'était pas la meilleure idée de ma vie. J'ai déjà vu plus chaleureux au niveau de l'accueil. Se sentir perdu, quand t'es dans une ville inconnue, c'est pas dur, mais là, j'étais limite en train de regretter. Heureusement que j'avais 5h de train qui me séparaient de mon lit. D'ailleurs elles sont passées super vite ces 5h. Je devais être émerveillée devant la campagne française (je sais je le dis à chaque fois, mais j'ai vraiment du mal à m'y faire), et ces maisons dispersées de ci, de là, au milieu des bosquets. (Faut pas s'étonner de tous ces crimes moi j'dis) Je ne sais pas à quelle vitesse ça roule un TGV, mais faudrait accélerer encore. Genre à 800km/h, on verrait rien de ces paysages déprimants. Juste une tache verte. Amplement suffisant. Et le top, tous les passagers seraient collés à leur siège, avec je ne sais combien de jets dans la face, et le wagon serait tran-quille.
Quand tu pars pour 5h de voyage, forcément tout le monde prévoit ses vivres. Alors quand tu montes dans un wagon avec des mioches (anglais en plus) qui piaillent des mots même pas français... Excuse me, but would you mind por favor SHUT YOUR FUCKING MOUTH bordel for christ sucks???? Thank you please you're welcome.
Il se trouve que dès que ça commence à rouler, tout le monde s'endort. C'est trop mignon. Même la vieille à gauche elle s'est mise à ronfler comme une cochonne. (la fille à côté d'elle, qui pleurait au départ en quittant sa mère, avait vraiment de quoi chialer après!!) Ensuite, au bout d'une heure de roulage, ya le contrôleur qui passe. Et ça réveille tout le monde!!!! Ah ça merci bien Jean Michel! Toute cette quiétude qui s'envole comme une envolée de perdreaux fous... qui s'envolent.
Alors comme ils savent pas quoi faire, les gens, bah ils se mettent à manger. Je crois qu'y a vraiment une étude comportementale à faire là dessus. Il est seulement 17h30 les gars! Je sais pas comment ils font pour s'enfiler leurs sandwich au saucisson... Mangez pas tout! Si on se retrouve en rade de kérosène en plein milieu des champs, venez pas pleurer si on bouffe vos enfants.
Le temps passe comme il peut. Y avait bien cette petite pintade de 16 ans qui écoutait Beyonce, que j'aurais étranglée non sans plaisir avec le fil de ses écouteurs. Mais bon, il faut bien que jeunesse etc...
Donc t'arrive à bon port, dans une ville un peu fantôme, tu vas te coucher direct. Super fun de se taper le référendum dans une chambre d'hotel. Heureusement y avait Cocoon en espagnol, et un autre film en basque. Super glauque en effet.

Le lendemain à la première heure, tu files voir la mer. Et pour résumer, tu ne repartiras qu'au moment d'aller prendre le train du retour. Comme pour charger ta rétine au maximum de tout ce bleu. Après ya les mauvais côtés. Même si c'est super agréable, faut reconnaitre que ça devient vite énervant. C'est fou ce que c'est bruyant la mer! Comme un léger mal de crâne à force. Et puis le vent c'est bien, mais ça fait pleurer des yeux. Et avec le soleil, t'as les yeux plissés en permanence. Fait chier, je vais avoir des rides.

Niveau ambiance, forcément, vu la période, j'ai surtout cotoyé du vieux et du touriste anglais. Et même que des fois c'étaient des vieux hollandais. Peu importe, j'étais surtout venue chercher une bonne grosse dose de repos.
...
Tu parles! J'ai mal partout. Je ne suis pas du tout physiquement reposée. Au contraire, pas arrêté de cavaler. Par contre je suis nerveusement beaucoup plus calme. Et pour survivre à ce rythme de tarés... C'est un minimum... Paris c'est pas une vie moi j'dis! Je veux ouvrir un bar sur la côte... dans la rue où y a les trucs à tapas. Et si possible en face du resto bleu (ou rouge je sais plus) avec ce magnifique et grand serveur blond. Mon bar, il deviendrait le repère de tous les surfeurs, et tous mes amis seraient beaux, et champions. [D'ailleurs en parlant de surfeurs... C'était pas Hawaï hein... Pour rester 3 sec (et encore je suis gentille) debout sur une planche... Excusez moi... Mais bon voilà... A part barboter dans la flotte, ça n'a pas l'air ultra creuvant comme sport...]

Jamais cru, moi qui ne tiens pas 5 min à griller au soleil, quand tu t'asseois face à la mer, c'est fou le bien-être finalement. Je regardais le chien qui courrait sur la plage, je regardais les oiseaux, je regardais les algues, je regardais du corail sauvage (alors qu'en fait c'était de la vieille fiente séchée), je regardais les mini crabes trop mignonchou. Et même pas je me suis fait chier, comme quoi, tout arrive. Après, au moment du soir, pour aller manger, c'était pas délire délire, mais bon, j'étais là pour me re-po-ser. En même temps, faut dire ce qui est, y a un peu rien d'autre à faire dans ces villes de province............

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