lundi 7 novembre 2005


[metallica-sad but true]

Situation: 20h dans le métro, sur le quai, à attendre le prochain. (oui parce que finalement, et malgré mes réticences face à toutes ces nouvelles choses top modernes qui fleurissent partout dans les couloirs souterrains, toutes ces *télés*, ces *panneaux chronométreurs* qui indiquent le temps d'attente entre chaque rame, *la voix off* qui te dit les stations (alors celle là par contre!!!), les *petits écrans* (plasma forcément) qui sont installés (carrément) dans le train (installés seulement, je vous dirai quand ils fonctionneront) (bah oui c'est vachement important)... je trouve ça super, mais vraiment, super-flu et inutile, on paye déjà bien assez cher comme ça, pour dépenser du fric pour ces conneries... ou alors ils en ont assez de fric... pourquoi ça augmente tous les 6 mois alors???) (je m'égare là... révolution etc...) donc tous ces + qui ne bouleversent pas ta vie mais qui te rendent service quand même... des fois... je me perds là, je voulais dire quoi au départ?
Ah ouais, donc j'attendais sur le quai et je vois arriver un train avec plein de gens dedans, entassés les uns sur les autres. Rien de très spectaculaire. Un coup d'oeil sur le panneau-timing qui me dit que le prochain est dans 2 min. Donc c'est bon, je suis une princesse moi, je vais pas me coller à un gueux qui pue, je vais attendre, je préfère.
Sauf que sort de cette boite de conserve un type tout bizarre. Au premier abord t'as envie de dire clodo, mais relativement propre tout de même. Alors tu te dis que c'est un gros malade. Un gars vraiment barré, limite serial killer, qui doit avoir une (ou plusieurs) personnalité très spéciale. Le gars qui est mis en liberté parce que ya pas de place, ou pas de centre spécialisé pour son type de psychopatie. Un gars parmi tant d'autres qui doit pointer toutes les semaines au commissariat, et tous les 2 jours à l'hosto pour sa piqure de tranquilisants. Surtout soyez sereins les amis! Bref, je suis toute seule sur le quai de x mètres de long, mais c'est à 50 cm de moi qu'il se pose pour attendre. Forcément. Imperturbable, je tapouille du pied sur le rythme de la musique qui innonde mes oreilles, et je tourne la tête de l'autre côté. (faut jamais regarder dans les yeux il parait. J'ai vu ça dans un documentaire sur les gorilles)
- silvouplé?
- oui? (et bingo!)
- on est bien en argentine?
- ... (???) pardon?
- on est bien en Argentine?
- ...

Jusque là, mon jugement n'était basé que sur une allure, oui j'avoue, un jugement hâtif. Sauf qu'en me posant cette question, il a dû tourner la tête... et je me suis retrouvée face à face avec son... visage... beaucoup moins avenant. Ses yeux ne tenaient pas en place, j'ai senti le mec bien parano. Ou alors il était gêné de devoir infliger cette espèce d'énooooorme croutasse en plein sur sa gueule. Ce qui pourrait se comprendre. Immonde n'est pas assez fort comme mot je crois. ça partait en lambeaux... (pause - où est mon sac à vomi)
Donc cet espèce de maboule me pose la question, qu'est-ce que tu veux répondre? Surtout que le mot Argentine était écrit en bien gros tous les 2 mètres dans la station. Je lui répondais non, il allait me prendre pour une folle! Et là faut pas déconner, c'est l'hopital qui se fout de la charité... Alors je lui ai dit euh oui en argentine exactement.
J'ai l'impression qu'il a eu peur. Coup de chance pour lui, j'étais super chaude pour la conv (tant qu'il ne m'attaquait pas avec son pti canif), jui ai demandé s'il était ok au niveau de son visa etc... Et malheureusement... Il est parti en courant. Il a pris tous ces sacs en plastique et il s'est enfui. Il m'a coupée dans mon élan ce con. Rah ces clandestins j'vous jure! On peut pas compter dessus. Mais ce qui est sûr, c'est que je garde en mémoire de ce merveilleux échange le plus important, cette espèce de croute géante. La gale je crois.

Lé*ollywood

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