La tolérance, du latin tolerare (supporter), est la vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément. C'est une notion qui définit le degré d'acceptation face à un élément contraire à une règle morale, civile ou physique particulière. Plus généralement, elle définit la capacité d'un individu à accepter une chose avec laquelle il n'est pas en accord. - Voilà exactement comme moi...
mardi 13 décembre 2005
C'était quand? la semaine dernière?
attends je check...
(et dire qu'après la guitare buccale ya 2 min de moi qui chante... du bijou j'te dis!)
Donc effectivement c'était la semaine dernière. Tension. Pression. Enorme montée de stress. ça rejoint ce que je dis depuis 2 mois maintenant, on me fait gérer un truc que je ni ne maitrise et ni ne je ne comprends pas (je sais pas où faut mettre les négations, dans le doute j'en ne mets partout). Alors forcément, moi au milieu, j'appellerais pas ça de la noyade, parce que c'est pas non plus ma vie que je joue, j'ai du soutien etc... mais j'prends quand même quelques bonnes tasses. ça a duré genre 3 jours, j'étais invivable. Parait que je parlais mal aux gens.
Et? résultat? Bah le pire c'est que j'ai super mal géré le truc => j'ai fait plein de conneries. Pas grave en soi encore une fois, rattrapable.
La pression est bien redescendue. C'est juste dans la fierté intérieure personnelle à moi, cet arrière goût d'échec un peu, la honte quoi. Tous gentils, m'ont dit que c'était normal, tout le monde se goure au début. (oué c'est cheap comme argument, j'ai du mal à me rassurer avec ça)
Donc là je disais, ça va mieux. Je suis REgentille.
Par contre ce que j'ai "mal vécu", c'est cette espèce de morale qu'elle m'a fait après. Oui j'ai été super stressée, oui j'ai envoyé tout le monde chier bien comme il faut, je sais c'est mal, faut pas faire subir aux autres etc... mais mierda! Je veux bien prendre un peu sur moi, mais va falloir vous y faire les gars! C'est chaque première semaine du mois. (et ceci hors menstruation bien entendu) (donc ça fait 2 semaines par mois) (auxquelles il faut ajouter quand je suis malade (selon les mois), et aussi quand j'ai les boules pour x raisons/ou diverses vexations sentimentales qu'on va arrondir à 5 jours, donc une semaine) (j'en suis à 3 semaines par mois où faut pas me faire chier) (c'est une bonne moyenne, reste à peine une poignée de jours où tout se passe bien. De quoi se plaint-on???)
- ça va Léo? on t'entend pas aujourd'hui...
- (bah non, j'ai pas envie de vous parler) Euh oué ça va, chui pas trop dedans c'est tout (il est 15h et j'ai super envie de me barrer)
Je vais tenter de faire un début d'effort j'ai dit. Ce qui m'énerve le plus dans sa morale c'est qu'elle, c'est bon on le sait, c'est un peu une sainte, à croire qu'elle s'énerve jamais, tout est merveilleux sur cette terre, elle a toujours le sourire, youpi les ptizoiseaux. Moi non. Tu me fais chier, et tu le vois tout de suite sur ma gueule.
Tu vois ça n'arrange même pas les choses. Plus tu es stressée, plus tu te bloques et plus tu te trompes...Nan mais c'est bon, c'est facile de se la jouer madame j'ai raison quand on sort des évidences... C'est trop facile pour elle. Suffit de plus écouter, et elle fait le vide total. Barrière de la langue. Moi aussi tu me poses au milieu d'une arène, et je peux me sentir super seule au milieu de 10 000 bouffeurs de tortilla...
Alors je restais là, à l'écouter, à regarder mes pieds comme une gamine, mais à l'intérieur j'avais surtout envie de me barrer et de lui dire d'arrêter de me casser les COUILLES. Mais je pouvais pas. Alors j'ai rien dit. J'ai souri et gentiment acquiescé.
Tout ce bordel c'était la semaine dernière.
Ce soir mon Dirgé est passé. J'étais toute seule (parce que les autres elles sont parties acheter un cadeau pour la chef qui fait son anniv vendredi soir... mais elle le sait pas, on va manger un couscous surprise ça va être la folie) Il est venu me voir en me demandant si *ça allait*. En levant les yeux, j'ai vu la sériosité dans son regard et compris que la question sous-entendait "nan mais sérieux là". Alors moi... J'ai explosé de rire. (Toujours quand il faut) Il a souri aussi, mais avec son regard bleu perçant là, j'ai fini par lui dire que oui oui ça allait.
C'est marrant parce qu'on entretient des relations sympas, évidement professionnelles, donc relativement distantes puisqu'on ne bosse que très rarement directement. Je ne l'entends que raconter des conneries et autres vannes (à notre attention bien entendu), et pourtant... Il voit tout. C'est dingue. Parce qu'effectivement ça n'allait pas. Et il l'avait vu. Je l'aime.
J'ai dit oui oui ça va parce que j'allais pas non plus lui déballer tous mes pti tracas. Alors je l'ai dit sur le ton "t'as raison c'est un peu chaud mais t'inquiètes pas je gère" (oui je dis beaucoup en très peu de mot) (tout est dans le regard qu'il m'a dit Pascal de la starac)
Jui ai avoué aussi (en pleine confidences qu'on était) que j'avais fait pleins de conneries, mais que bon, pas de panique. Il m'a dit ah oui? Mon Dirgé est très gentil. Tout le monde en fait, c'est pas grave. Alors j'ai souri. Il m'a dit ça va bien se passer. J'ai confiance. Avec des blancs entre chaque mot, qui rendait le truc limite solennel. Oh oui, je ne me fais aucun souci... Clin d'oeil et tout. J'ai failli me mettre à pleurer. J'avais envie de l'épouser sur le champs. Oui un jour je l'arracherai des griffes de sa bombasse de femme (une suédoise)(je l'ai vue en photo, super belle, (mais vraiment!!) toute fraiche... le lendemain de son accouchement!!! J'veux même pas imaginer sa tête les jours de grande forme)(la salope)
Bref voilà! Je vais super bien! La banane.
Suffit de me faire des compliments. C'est vraiment pas compliqué hein... Surtout qu'en rentrant, en face de moi dans le métro, j'ai eu droit à un show. Une mémée s'asseoit sur le strapontin. Elle met son pti sac sur ses petits genoux. Rien de spécial. Elle se tenait bien droite, figée de partout. Et puis soudain j'ai vu sa tête et son visage bouger. Des petits mouvements sacadés très vifs et rapides. J'ai cru qu'elle parlait au mec debout devant elle. Mec de dos, ce qui rendait la conversation compliquée. J'ai cru qu'elle avait une oreillette bluetooth, et qu'elle était au tél avec un pote. Mais non. En regardant bien, elle ne parlait pas, juste elle gigotait comme un petit poisson. J'ai vite compris qu'elle était pleine de tics. J'étais déjà de fort belle humeur mais là... comment veux-tu comment veux-tu??!!!!!!.... Je faisais mon max pour ne surtout pas la regarder, mais plus je me concentrais et plus je la voyais dans mon angle mort (et dans le reflet de la vitre) (c'est traitre ça le reflet) Je remercie l'hiver de nous imposer le port de l'écharpe qui m'est d'un grand secours dans certaines situations. Là, c'est jusqu'au front que je l'avais remontée. Ne pas rigoler, ne surtout pas rigoler. Plus tu te forces, plus tu pouffes, cqfd. Et elle, au lieu de m'aider et de se calmer, elle s'agitait de plus belle, et surtout ça gagnait son corps tout entier. Je crois qu'elle était possédée. A la première station c'était que la tête, et le pti mouvement saccadé du menton. A la 3e station, c'était carrément au niveau des épaules. Elle balançait un max mamie. Un peu de musique et elle dansait la samba. C'est dingue la souffrance que tu ressens quand tu ne peux pas rigoler et te moquer ouvertement des gens!
Et quand je suis sortie, un type m'a dit que j'avais de belles chaussettes.
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