Non mais ici tout le monde est déprimé... enfin Léo je sais pas, c'est pas pareil, mais les autres...
Ah mais si si! Moi aussi chui déprimée!! Pourquoi j'aurais pas le droit d'avoir la tête dans le sac comme tout le monde?? C'est pas très très juste didon. On est corporate ou pas?
Au niveau du boulot, je suis touchée moins directement il est vrai, car poste central (je vais te dire un peu pièce maitresse, voire pierre angulaire, presqu'indispensable...) mais c'est la grosse merdasse quand même! Et je le disais à ma chef pas plus tard que tout à l'heure, que c'était pas la joie justement.
Enfin *dit*... indirectement hein... Dire sans dire. Comme je sais faire quoi. Comme quand ya que moi qui comprends le sous-entendu du message caché de l'allusion, que même à la CIA y pourraient pas décoder tout le sens. Tout est dans le regard. Il faut dire déception avec ses globes oculaires.
Donc, Léo elle était déjà pas mal déprimée au niveau perso de son boulot, parce que maintenant c'est sûr, et même certain, que ce qu'elle fait ça ne l'interresse absolument pas. Et c'est pas du tout une voie dans laquelle elle veut s'engager pour son avenir. (Avenir, pour lequel d'ailleurs elle n'a aucune idée de ce qu'elle va en faire.)(au vu de la phrase précédente, pas prof de français en tous cas...)
Mais là, elle l'est encore plus, déprimée, et je dirai même mieux complètement démotivée parce que bon... Ya plus grand chose à faire, de matière, d'objectif, d'envie de se faire chier la vie pour améliorer le truc, vu ce qu'ils en font les espaingouins... T'as carrément envie de les laisser avec leurs merdes. Vu à quel point ils se sont investis pour la France, t'as carrément envie de leur dire salut je vais chez zara!
Bref, pour Léo, c'est la bonne grosse en ce moment, la double, celle que tu sens bien passer. (Déprime) (chacun aura compris)
Apparement, nous on serait tranquilles pendant encore 1 an. Après... ça peut être génial, total repropulsage. Comme ça peut ne pas l'être du tout. Total tu rentres chez ta mèrage.

Donc, ce que je fais ne m'interresse pas.
+ ça me pète de plus en plus les testicles d'avoir à gérer un truc sans avoir la main à 100% dessus (un indice s'affiche sur votre écran... Je prends la main Julien), devoir demander tout le temps à Joselito d'appuyer sur le bouton. C'est rigolo 5 min de se la jouer europe (It's the final cuntdown), mais je le supporte de moins en moins. Je suis déjà en train de m'autoéloigner du radeau. 10h-17H30 (17h45 quand je serre les dents et que je tiens bon) ça va finir par se voir.
+ annonce officielle que toutes façon on est trop mal placés sur le marché et qu'on sert à rien... (pas dit dans ces termes, j'ai un peu traduit) ça te fout un sacré grand coup de savate. Tout le monde se met à parler, et tu comprends que tout le monde baisse les bras. Le radeau tu le laisses partir sans aucune envie, ni de le réparer, ni même de sauter dessus pour sauver ta peau (elle est un peu pourrie ma métaphore maritime version thalassa...)
Je suis arrivée en juillet 2004: 34 $
Juillet 2006: 21 $
C'est la chianlit les amis!
C'est marrant d'écouter les discours qui circulent dans ces ambiances moroses. Est-ce que c'est nous qui n'avons pas fait les choses comme il fallait?
...
Huuummmm non.
Ptêtre un peu.
Mais... en fait non. On est des bons faut pas déconner. C'est là bas, les juan pablo dominguez pedro hernandez de la vega... On n'a jamais été aidés (et c'est vrai! sans jouer les victimes!) Et puis toute façon, c'est pas que nous. C'est le marché. Les concurrents aussi ils se cassent tous la gueule. Donc 2006, tout va continuer à baisser. Et 2007, avec les élections, ça va être la révolution qu'il a dit.
Une vraie ambiance de fÔlie pour bien commencer l'année!
Est-ce qu'il faut tenir jusqu'au bout? On ne sait jamais? (total repropulsage?) Ou est-ce qu'il faut sauver ses fesses? Se barrer maintenant? Laisser couler le navire doucement mais sûrement? Et surtout sans son cul posé dessus?
Mettre à jour son CV c'est ça la solution de survie.
Faut changer complètement de secteur en fait. Faut trouver L'idée. Ou alors s'exiler sur une île.

J'ai besoin d'une bière.

Non de plusieurs en fait.