La tolérance, du latin tolerare (supporter), est la vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément. C'est une notion qui définit le degré d'acceptation face à un élément contraire à une règle morale, civile ou physique particulière. Plus généralement, elle définit la capacité d'un individu à accepter une chose avec laquelle il n'est pas en accord. - Voilà exactement comme moi...
jeudi 5 juin 2008
Obligée je suis là.
Comment ne pas te raconter la puissance du truc? Comment ne pas te dégoûter (pour ceux qui éventuellement regretteraient)? Comment ne pas te faire comprendre qu'il faut le faire au moins une fois dans sa vie, que ratm c'était mon premier "vrai concert de grand", et que là c'est bon, la boucle est bouclée?
Nonmais Rage Against the Machine quoi!
Bercy. 18 000 personnes. Tu rentres et c'est beaucoup plus petit que prévu, t'es déçu, et la scène, on dirait un placard, on dirait la crèche de noël, tellement c'est loin et minuscule.
T'es plutôt fier du calcul anticipatoire niveau timing. A l'heure où tu rentres, les 2 ailes (droite et gauche de la scène) sont déjà pleines, et la fosse est remplite à moitié.
Quand tu rentres dans "l'enceinte" tu réfléchis pas non plus pendant 10 ans, tu choppes direct la ligne de places vides, là, juste en face, droit devant. Assis, bière, c'est bon, c'est parti pour... l'attente.
20h première partie: saul williams, écouté quelques jours avant, en guise de découverte. Mais tu comprendras vite que le "oué c'est pas mal" évoqué le dimanche soir en rentrant à minuit, un peu dans le coltard, finalement en live, il est sympa 5 min le mec mais il est vite chiant. Et la salle, soit 25 000 personnes réunies en un seul bloc, pensent la même chose. ça siffle, ça se fait chier. En gros, tout le monde déteste. Et personne n'aime on dirait...
Moi j'ai trouvé ça tout à fait cohérent avec l'esprit du groupe finalement, (mon ami, mon frère) zacky (de la rocha), mais le public français, lui, n'est pas du tout ouvert à ce style, 63 000 gars chaud bouillants qui voulaient juste se retourner la tronche, metalleux déjà plein de bière de surcroit. L'ambiance dub/electro/triphop n'est pas très demandée chez nous (à part les 4 ados à dread, qui aiment se retrouver dans l'herbe du parc derrière le lycée pour fumer des bedos) faut le dire, on n'aime pas la fusion, c'est pas nouveau.
Bref passé ce moment assez difficile et long et ennuyeux, et sans doute grand moment de solitude pour les mecs sur scène, arrive le moment tant attendu, de l'attente, le retour. Encore. Long. Beaucoup troooop long. Au bout d'un moment tu te lasses à regarder les gens autour, tu les comptes, (tu mates les beaux gosses).
Et puis...
Et puis plus rien. Le moment où ta conscience a quitté ton corps. Wahou quoi. Noir, tout le monde se lève, ça crie, le public explose, communion totale avec 200 000 personnes, du pur plaisir.
Un gros back to 1999. Rien n'a changé. Ce groupe n'est pas spécialement là pour faire le show, ils enchainent les titres, sans laisser beaucoup de place à l'impro (oui 2-3 riffs gentiment glissés par ci par là mais bon), ce qui est assez dommage. Cependant, je crois qu'au final on s'en fout carrément. On n'est pas chez mika, on n'est pas là pour les chorés, on n'est pas là pour entendre les banalités d'usage "bonsoi' pawisse, bonsoi' leu fwansse! ouane again yes baby"
Pour le reste, c'est pas compliqué. 584 000 personnes qui crient, chantent, dansent, sautent, jouissent ensemble, ya une énergie de dingue qui se dégage. Le killin' ze name le plus... le plus... de ta vie.
A la sortie, tout le monde est mort, essoufflé, cassé en mille. Et mettra un petit moment avant de redescendre...
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