On le savait bien que 2010 était la fin d'un cycle, mais à ce point...
L'heure est grave. C'est de nouveau la merde.
Je ne sais pas ce qu'il se passe sur cette ile, elle est en train de se vider doucement mais sûrement.
Son 3e enterrement en même pas un an, faut le faire. Sacrée famille! comme on dirait dans une série de M6.
Cette fois c'est la grand-mère qui n'en mène pas large. 95 ans c'est pas comme si c'etait pas l'heure hein.
Ce qui est sûr c'est que je ne vais pas me retaper le corsica tour avec traditions familiales dans le forfait.
Cette fois je reste chez moi faut pas déconner.


J'ai marché 6 km. J'ai pris 118 photos. (et j'ai fait qu'une partie).
Je ne pars pas demain, je ne quitte rien pour le moment certes, mais je profite.

Des souvenirs, quelques lieux mythiques ici ou là.
J'ai déjà les boules d'imaginer que je pourrais laisser tout ça.
2010 une sorte de fin.

Je viens de réaliser un truc qui m'interpelle au plus haut point. Tellement que je ne pense plus qu'à ça:
pourquoi y a-t-il des génériques de fin aux émissions télés les plus merdiques?

Pourquoi savoir que c'est Josyane qui a maquillé le présentateur lourd et pas drôle? Que le stagiaire assistant régie s'appelle Kevin compte tenu qu'il n'a pas levé un petit doigt, et que Jean-michel a passé 3h assis devant un écran pour appuyer une fois sur le bouton du prompteur.
Non 2 fois, pour on ET off.
Je pourrais aller plus loin dans le détail de l'équipe technique d'une émission télé, mais je pense qu'on a tous compris le sens: Pourquoi hein?

Quand tu vas au resto, tu connais pas le nom du pakistanais qui a mis le steack et les frites (et LA feuille de salade) dans ton assiette...
tu connais pas le nom de la fille qui a traité ta feuille de sécu à la sécu et qui t'a remboursé les 6 euros...
tu connais pas le nom du mec qui a fait poussé les tomates que tu manges en salade...
T'façon tu connais même pas le nom de tes voisins de palier et tu t'en portes pas plus mal!
Alors pourquoi tu dois savoir le nom de "ces gens" présents sur la réalisation de toutes ces émissions de télé moisies? (sachant que bien souvent les interressés eux-même ne sont pas vraiment fiers de bosser sur le Big Deal..)

Je ne comprends pas.

La vache on est déjà vendredi.
J'ai rien fait.
Quoique, j'ai acheté un oreiller à mémoire de forme.
J'ai mis mon CV "on line" et je dois rappeler 6 gens.
Faut que je me prépare psychologiquement à passer un entretien et avoir envie de me vendre.
Ce qui n'est pas gagné.
Il m'a dit de ne pas chercher de boulot.
A Paris du moins.
Il y croit.
Lui au moins.

C'est bon je me suis déjà tapé la manif du 2 octobre sous mes fenêtres, (marrant au début mais un peu répétitif. Après 2h de slogans t'en as légèrement marre, et tu veux juste QU'ILS SE CASSENT TOUS!!!!!!!), cette fois j'ai préféré fuir.
Eviter les nuisances sonores et olfactives. (le mec avait mis son stand à saucisses juste en dessous...)

Je suis allée voir Les Amours Imaginaires. Parce qu'il y a de l'accent dedans, du Montréal, et de la jolie musique.
(pourquoi les homosexuels sont-ils si beaux?)

J'arrive pas à me remettre dans le bain. J'ai toujours le décalage horaire dans la tronche, je ne me couche pas avant 5h du mat...

The pros and the cons (lesson 12 - 4e orange - 1993)

Oui la vie y est plus agréable.
L'eau est gratuite.
Les serveurs/ses sont serviables (mais dans quel pays je vis pour être autant choquée par la politesse?)
Les loyers et l'électricité sont pas chers
Tout est bilingue, t'apprends l'anglais
Quand un truc n'est pas en service ou fermé ils disent "désolé"
La bouffe est pas bonne, mais tu peux quand même trouver en cherchant bien
Le métro est grand, lumineux et propre mais surchauffé (dur)
Tout est surchauffé (mais ptêtre qu'à -15° dehors t'es content)
Il y a de la neige 5 mois/an ("ça doit pas être insurmontable, pourquoi autant de gens y vont?")
Les forfaits internet/téléphone sont pourris et chers
Avoir une voiture ne coute pas cher
Leur café est dégueu, ou plutôt l'eau aromatisée au café
Il ya plein de français (à mettre dans les mauvais côtés?)
A la télé les Simpsons sont doublés avec l'accent québécois
On trouve de la bonne bière
Toutes leurs émissions sont insupportables, ça braille dans tous les sens.
Toutes leurs émissions télés sont hypnotisantes, ils se marrent sans arrêt une bonne humeur de fou, je les soupsonne d'être sous coke.
Est-ce que ma vie est vraiment avec lui?

Voilà, Paris.
J'ose pas sortir dans la rue. C'est trop bruyant.
J'ai dormi et j'ai plus rien dans le frigo.
Je mange présentement un reste de Pringles avec un thé. ça ne va absolument pas ensemble. Je commence bien ma résolution de ne plus rien manger de gras ou sucré. J'ai envie de brocolis et de poireaux. Pour de vrai.
Ou d'une belle entrecôte avec haricots verts sans rien dessus.
J'ai peur d'aller au resto. Quand t'as vu des gens t'accueillir et te servir avec le sourire, te demander 15 fois si tout allait bien, je ne sais pas comment je supporterai désormais le dédain de la petite connasse de serveuse de bar ou l'ignorance totale du garçon de café.

Il me reste 72 sous.
Les photos que j'ai ne sont pas terribles et absolument pas représentatives de cette excursion. (en même temps suffit de "google streeter" la ville pour tout voir) (c'est mon excuse)
La Direction générale des Finances Publiques me demande de payer une taxe pour habiter là où je vis, et de financer la télé publique que je ne regarde pas.
Et Pôle Emploi n'a pas reçu les papiers que j'ai envoyé il ya 2 semaines.
Tout va bien.
Je dois accessoirement trouver un boulot.
Et prendre une décision.

Jour 11

J'ai vu la nuit la plus courte de ma vie.

03h31 au-dessus de l'Atlantique

Ayé, it's time.
Le retour en France fut -> un ENFER
Je n'ai pas dormi depuis 25h, je ne sais pas si je vais tenir. (ne pas craquer maintenant)

Mon dernier bagel m'a tué le bide = des brulures d'estomac pendant 8h -> un bonheur de voyage dans un A 310 minuscule, inconfortable, horrible.
Une vieille a même fait un malaise (J'aimerais bien savoir ce qu'elle a eu, comment elle va. Elle est ptêtre morte depuis? L'hôtesse a dit (avec un sang froid assez remarquable) qu'elle était "toute verte et inconsciente".)



Dans les quelques pays que j'ai visité, à la douane, tu as toujours 15 mecs qui enchainent les passeports.
Ici ils sont 2. No comment
Tu vas aux toilettes, c'est sale, ça pue.
A peine sortie de l'aérogare (j'ai senti le choc, un souffle barbare, tu l'entends l'accent...) -> alerte à la bombe. C'est vrai qu'une valise abandonnée dans un aéroport c'est quelque chose de tellement surprenant... Route barrée, impossible d'avancer.
ça fait 30 minutes que t'es sur le sol français et TOUT te casse déjà les couilles.
RER -> grève (et t'apprends que les lycéens sont aussi dans la rue?... c'est quoi ce pays?)
Métro -> impossible de trouver la correspondance, il faut sortir et faire un détour pourri (wtf???)
La ville est sale, les transports sont plus que dégueux, les gens irrespectueux, juste là pour te piétiner.

WELCOME HOME!

Je réfléchirai après 3 bons jours de sommeil.
Je vais me coucher salut. (haaaaan elle craque!!!)

Jour 10

Pas glorieux, dernières ballades Fairmount, st laurent.
Valise, départ, taxi super con, aéroport, cadeaux de merde pour dépenser les derniers sous dans la popoche.
Attente.
Beaucoup.
Les Canadiens jouent, j'essaye de m'intéresser. Mais les mineurs chiliens se font aussi extraire un à un sur la télé d'à côté.
L'ambiance est bizarre. Pas que je ne suis pas contente de rentrer mais à force j'avais comme des petites habitudes, des repères, je reconnaissais le quartier.
Inévitablement le planning vacances fausse toujours les choses.
Je suis contente de rentrer je ne supporte plus de manger des sandwiches.

(droit de réponse: ne nous méprenons pas, j'aime les roux, je les trouve sexy, les roux sont mes amis)

Jour 9

Il fait un putain de beau temps, et tu te rends compte que tu peux avoir chaud avec 12° à l'extérieur. (ne voir aucun rapport avec un fort taux d'alcoolémie de la veille merci)
Journée magasinage.
Après moult calculs il a fini par craquer et acheter le dernier ipaude touche. Qui s'avère certes moins cher dans cette contrée mais bon, pas non plus l'affaire du siècle. (bref il a son jouet il est content)

Re hamburgers à la Paryse (c'est teeeeellement bon)
et des Converse pour moi ("Qui s'avèrent certes moins cher dans cette contrée mais bon, pas non plus")

On part demain soir.
J'aurais bien voulu le revoir. J'ai pleins d'autres trucs a lui demander.
Parce que finalement je ne sais pas s'il y aura une autre fois.

Jour 8

La seconde tentative sera la bonne, direction Le jardin botanique.
Aujourd'hui c'est férié. Il y a autant de gamins que la veille.
Nonobstant c'est juste immense et magnifique.

Par thème, par variétés, des milliers d'arbres.
C'est très réussi t'es complètement transporté en Chine ou au Japon.
La grande classe.
Il y a aussi l'insectarium, qui explique tout bien les insectes à tous les petits enfants.
ça grouille de nains la morve au nez, qui courent et crient partout. C'est insupportable. (Et un peu cheap avec un oeil d'adulte).


Ensuite j'ai mangé à la Grand-mère Poule. Troooop bon. (ici c'est brunch tous les jours en fait)

Le soir est arrivé. J'étais impatiente. J'avais rdv avec lui.
Imagine une meuf seule dans un pub vide. (mais vraiment vide.)
Seule au comptoir.
Avec sa pinte
Comique au début quand tu te dis qu'il va arriver dans 5 min, et tellement gênant a la fois...
Il est arrivé sur son cheval comme dans un rêve.
En vrai non, mais on a bu toute la soirée, j'aurais presque pu voir cette scène à la fin avec mon taux d'alcoolémie.
J'ai vraiment passé un bon moment. Et finalement je confirme qu'on se fait à l'accent quand il a une belle gueule.
On a parlé de tout, il m'a briefé sur le pays. Sur l'hiver pénible, leur tendance à éviter tout conflit et donc toute discussion.
On m'avait bien dit ne pas couper la parole. Je ne sais faire que ça. Et parler vite.
C'est toujours plus sympa de parler avec des vrais gens plutôt que d'écouter les pseudos conseils d'immigrés français.
Il m'a fait visité quelques bars, mais j'ai préféré faire la fille sérieuse qui rentre à 1h avec le dernier métro.
Lors des adieux il m'a huggé chaleureusement, je me suis retrouvée toute conne. Je ne sais pas faire ça, je pratique pas ça moi...
C'est bête, j'aurais du plus en profiter (et plus me frotter...)

Bref je suis rentrée complètement bourrée.
La fille sérieuse quoi.

(Je ne sais pas pourquoi je pense à ça, mais je me lance un défi personnel pour un jour: coucher avec un roux québécois sans éclater de rire)

Jour 7

C'est dimanche, alors c'est brunch.
Du côté de la rue Masson. "La vie de quartier".

Jardin botanique ensuite mais il s'avère qu'on est toujours dimanche, c'est donc blindé.
Ici aussi les gens ont des enfants. Et se promènent avec. Ils sont pas si cool alors.
Je me suis retournée et suis tombée sur le stade Olympique.

L'original. 1976.
Une espèce de soucoupe volante laide dans une ambiance toute bétonnée d'ex RDA.
Un bel exemple d'architecture hideuse. (on peut le dire)
J'ai pu admirer la vue aussi. D'en haut. Surplomber la ville.
Puis je me suis perdue dans le parc Maisonneuve. Ma-gni-fique. (finir enfin sur une note positive)

Et puis c'est tout.
J'en ai marre de marcher.

L'autre est parti diner souper avec son copain.
Moi j'ai rendez-vous demain soir avec quelqu'un du cru.

Jour 6

Pas d'internet ce matin et tout s'effondre. (à quoi bon venir dans un pays civilisé si c'est pour pas avoir le wifi??)
Il fait enfin beau.

J'ai visité St Hélène, la fête foraine (les roller costers) et le circuit de F1. (c'est pas très fascinant du bitume)
L'ile est assez grande finalement. A pieds en tous cas c'est (très) long.

Une fois que t'en as bien marre de marcher (2h quand même) tu vas manger 1 super bon burger dans le quartier latin.
Comme il faut faire passer le temps jusqu'au soir tu vas dans un super salon de thé (avec une cinquantaine de variétés de thés à déguster selon les méthodes adéquates. La technique japonaise n'est pas la même qu'en Inde ou en Chine petit ignorant...)
Bref un endroit caaaalme et zen. L'endroit idéal pour discuter, faire des mises au point.
Il m'a dit que dans tous les cas, ma vie sera bouleversée. Que j'ai tout le temps peur de la nouveauté, mais qu'ici tout irait bien.
Je ne sais pas quoi faire.

La journée n'est pas finie, donc tu marches sur le plateau mont royal. (quartier plutôt chic et friqué)
Apparement trop haut de gamme pour certains qui veulent retourner à Jean Talon (quartier un peu pourri), comme t'avais pas assez marché jusque là...
Tu rejoints ensuite Laval (la banlieue) pour le concert à "la Maison des Arts". (n'est-ce pas)
A ce moment là t'as bien mal aux jambes.

On time (ces gens sont carrés et traversent sur les clous), on commence par
#1 Cherry Chapstick: 3 petits jeunes un peu autistes qui jouent simplement avec garage band et qui ont trop écouté Passion Pit. C'est pas insupportable mais pas nouveau.

#2 Johnny Foreigner: mes pti chouchous qu'on ne présente plus n'est-ce pas? Comme d'habitude un set assez (trop) bordélique, mais c'est finalement leur marque de fabrique. Ils ont joué ma préféré, je suis contente.

# 3 Los Campesinos: bien, propre, carré, ils sont nombreux ça doit jouer.

La Maison des Arts c'est "des salles polyvalentes et modernes pour du théâtre, de la musique, de la danse et des expositions à Laval" (non pas Laval). Et c'est spécial parce qu'on était tous sur la scène, coupée en 2. J'avais jamais fait encore.
Pour le reste l'ambiance est la même rien à signaler. Ici aussi je me retrouve avec un groupe de relous postés juste devant.

2h debout je n'en-peux-plus. Je ne sens plus mes membres inférieurs, que dis-je tout mon corps inférieur au-dessous des épaules. Je ne suis qu'une boule de douleur.

Il est 1h je vais me coucher.

Jour 5

Il pleut toujours. J'ai l'impression de faire un copier-coller.

Je suis allée au cinéma, voir "Facebook".

A part ça, j'ai mangé un super bon bagel à midi. (ce séjour est palpitant)
Le service n'est pas compris dans le prix, et les serveuses sont adorables (sincèrement)(en même temps le service français n'est pas vraiment une référence)
Tous les prix dans les magasins sont indiqués en hors taxes, ce qui n'est pas très pratique.
Quand tu payes et que tu t'en vas ils disent "bienvenue" pour "merci au revoir".

Ils disent pas pardon mais "excusez".
Il faut se tutoyer sinon c'est presque mal vu à ce qu'il parait (j'ai beaucoup de mal).

Il faut que j'arrive à le voir.
Quand même.
Je ne me suis pas tapée autant de km pour passer à côté.
(le plus ancien mail que j'ai pu retrouver date de janvier 2004.)
(Quand même.)

Jour 4

C'est nul il pleut toujours.
C'est un peu secret story ici, 24/24 ensemble, dans un endroit que je n'ai pas choisi forcément ça ne m'aide pas à être ravie. (ce n'est pas de moi, je ne fais que répéter c'est plus facile)

Ici il y a un parti politique appelé le "PQ".
J'imagine qu'ils ont un autre nom pour designer le papier toilette.

Aujourd'hui j'ai fait tout l'historique de la ville, la découverte, la création, j'ai marché sur les vestiges archéologiques, je connais Jeanne Mas la pionnère en rouge et noir, je peux te conter leur histoire de 1634 à nos jours.
C'est marrant mais je trouve leur version du génocide des Indiens assez édulcoré...

Ensuite j'ai du faire le jeudi afterwork. Des bars blindés, bruyants (ici ils ont la voix qui portent), de la bière.
Je suis crevée.

Jour 3

Il fait pas beau.
Je déprime totalement.
Je ne vois pas ma vie ici.
Il pleut aujourd'hui. (et il n'a rien trouvé de mieux qu'une "promenade dans la rue st hubert".)
Vu le quartier ça doit peut-être jouer aussi.

Alors je finis en buvant de la bière, en mangeant des bretzels, dans mon lit devant des séries US.
("que tu le fasses à Paris ou ailleurs c'est pareil hein...")

Demain musée. Pour de vrai cette fois.

Jour 2

Il est 20h21.
Je suis rentrée, diner ok, il fait nuit, la journée est finie. (ils sont pas trop du soir ici)

Ce matin (toujours le décalage horaire dans les dents, c'est pas super) j'ai trouvé des places (presque par hasard) pour un concert au top samedi prochain. Une bonne chose de faite qui me donne envie de rester. (mon billet d'avion n'est pas open de toute façon...)

Promenade incontournable: le vieux port c'est sympa mais bon... je ne suis pas une vraie touriste, je ne me contente pas de ça.
(+ une engueulade en pleine rue ya que ça de vrai)
Je me suis ensuite bien perdue entre les buildings à... à... j'en sais rien en fait. Et comme c'est carré dès que tu tournes tu reviens sur tes pas, ça me plait pas trop non plus comme concept.
Me suis tapée le parc mont Royal aussi. (tapée parce que pas trouvée la bonne entrée, ai bien galéré)

Un grand et jôli parc. Avec un *lac des castors* mais SANS castors => déception.
Et des écureuils, pleins, partout. Le truc que tu trouves mignon au début, qui t'amuses 5 min mais qui lasse aussi très vite (je les soupçonne d'être là uniquement pour le folklore. ça se trouve le soir ils les rangent tous pour les ramener le lendemain matin)
J'ai vu l'équivalent du Sacré coeur aussi. Le "panorama spot à touristes".
J'ai donc marché comme une connasse non stop, all day long (je me suis perdue dans le quartier anglophone, je suis devenue un peu bilingue), fourbue est bien peu révélateur de mon état actuel.

Sinon j'ai bien aimé leur délicate attention envers les personnes "normales", c'est à dire de moins de 1m90. Les arrêts de bus il faut le savoir sont signalés assez discrètement par des panneaux de 50cm... faut pas les louper déjà. Le plan de la ligne et le noms des arrêts sont donc indiqués en minuscule (police 9 ou 10 à vue de nez) non pas à hauteur d'homme mais bien au dessus! là où personne ne peut regarder. Donc si tu t'es pas démerdé avant pour ton itinéraire tu l'as dans l'os vu qu'il n'y a aucun plan nulle part. Merci les amis j'apprécie le geste.

Il me pose des questions, comment je la sens cette ville, si j'envisage...
Après seulement 48h sur place j'envisage que dalle mon pote. Ya rien de vraiment attirant à part que les gens font la queue pour monter dans le bus, qu'ils sont assez cools et civilisés. Ce qui fait un peu léger mais je ne vois pas d'autre motif pour le moment.

Hier soir je suis montée dans une chevrolet de 1967 (je ne connais pas le modèle évidemment, mais un peu ce style là), avec vitres électriques.
Un vrai paquebot certes, mais ça a d'la gueule.

Demain musée (aller voir des cailloux en gros), et dans 2 jours j'aurai fini les incontournables du parfait touriste.
(quoique je voulais aller au Biodome mais c'est fermé, parait qu'ils font la grève. Ah bravo! Autant rester en france!)

Jour 1

Bien arrivée, ça fait plaisir d'être dans un pays civilisé. (ça change des précédentes expéditions)
Ici il y a des panneaux, des gens polis qui ne se jettent pas sur toi pour te vendre un truc ou te faire monter dans un taxi moisi, il y a de la place et pas de populasse en grappe (aéroport de Phnom Penh à jamais dans ma mémoire hein...)
L'appart est petit mais sympa.
Mais tout de même étroit.
On se pèle un peu mais c'est coquet. (encore plus depuis que j'ai appris que c'était un quartier populaire "comme le 18e" alors que bon... quand tu regardes ya personne dans les rues, tout est plus que propre et aussi calme et silencieux que... que... pas comparable à un quartier "populaire" français quoi)

Point météo: Il fait frais mais très beau donc c'est plutôt agréable. C'est l'automne, les couleurs sont magnifiques, ça a de la gueule.

Première approche, apprivoiser la ville, se répérer sur un plan, estimer les distances. Faire son touriste de base, dans les quartiers de base (centre ville, st catherine, china town...)
C'est pas normal, mais c'est toujours dans les métro que je me sens le mieux.

J'ai passé ma journée à me dire de "ne pas juger après même pas 24h t'as rien vu ma fille, ne juges pas, ne te laisse pas embarquer par des pensées négatives, ne juges pas..."
Donc je n'ai pas d'avis officiel sur le fait que la ville est moche. Peu importe le quartier. C'est très américain. (Donc moche cqfd)
Les gens sont plutôt sympas.
L'accent m'écorche les oreilles il est vrai, mais force est de constater que tu t'habitues très vite au final et quand je lis un truc français, j'ai l'impression que c'est écrit avec l'accent... (qui enlève tout pouvoir sexuel même aux plus beaux spécimens, ce qui est dramatique à mes yeux quand on voit les quelques beaux morceaux que j'ai déjà croisé en si peu de temps...)

Aucun endroit au monde ne peut *équivaler* (ils parlent mal français alors je m'adapte et invente moi aussi des mots), la gastronomie et le plaisir du bon produit made in France. J'en ai bien conscience, j'en ai fait mon deuil en passant la douane.
Je vais être malheureuse pendant ces quelques jours. (j'ose même pas imaginer si vraiment on s'installe ici un jour. Ce sera mon plus grand sacrifice)

Ici il est 23h.

Parce qu'il parait que les bonnes choses sur le web disparaissent vite...

J'ai préféré graver cet instant pour l'éternité.