vendredi 12 août 2016

15:39 (heure française)

Je suis sur le bateau. Je vis juste un enfer. J'ai payé pour un "fauteuil" qui s'avère être un truc en cale avec une vieille moquette de 25 ans.Ça pue c'est glauque au possible.
Départ prévu 13h45. Retard. On est partis à 15h30. Je te laisse imaginer comment on attend comme des cons depuis près de 2h. Les chiottes sont sales, c'est mal organisé, pas de file, tout le monde grille tout le monde La France messieurs dames. La honte internationale.
Je commence à être un peu fatiguée mon corps est debout depuis 24h. C'est bizarre c'est pas physique, j'ai mal nulle part et pourrais tenir longtemps encore. C'est surtout nerveux.
Parce que là faut l'admettre, j'y suis jusqu'au cou, dans l'antre, en plein dans un truc à touristes, je suis dans un camion à bestiaux, toutes ces familles... Mon dieu je me sens pas bien. Croisé tellement de monde en si peu de temps. La foule m'écœure.
On démarre, on s'éloigne de la ville, et arrive ce que je craignais je ne tiens plus je me mets à pleurer pour rien, je me sens agressée, je suis épuisée.
En sortant de l'aéroport on a pris la promenade des anglais jusqu'au port. J'ai regardé la mer à droite. Assise dans la voiture ça ma permis de pas voir grand chose à gauche. Pas insisté pour regarder non plus. J'ai vu les fleurs souvenirs.
Et puis c'est tout. Comme prévu ça me gêne vraiment d'être là. Heureusement en compagnie de notre chauffeur il nous a fait la conversation. Les retrouvailles trisannuelles, chacun fait son pti bilan. Juste ce qu'il faut. Presque émouvant le gars quand il nous décrivait sa conception de garder contact de loin, et de sauter sur l'occasion pour se croiser quand on peut. Juste quelques heures pour pas s'envahir et pas s'oublier non plus. Parfait.
Je vais pas rester au milieu de la foule les enfants qui gueulent, j'ai déjà quasi un coup de soleil. On retourne donc dans la sous-classe des bannis.
Évidemment je commence à m'endormir mais c'est tjrs quand tu sens que tu lâches que baaaam un gosse qui chiale. Putain...
Alors je sors marcher. A la fraîche. Le vent marin, au moins ça vivifie.

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