vendredi 24 avril 2009


Il faisait toujours pas beau dimanche, alors je me suis cassée.
J'ai pris le Yourostar pour atterrir à London sous un soleil de gueudin. Complètement.

Retard évidement, changement de train (comme à chaque fois on dirait) alors forcément j'avais la dalle. J'ai pris le picnic sandwich, chips au vinaigre et une gelée à la framboise, direction Brixton. Quartier chaud, où tu peux te faire tuer d'une balle perdue entre gangs trétré méchants (dixit tracks). Il se trouve que là, y avait un parc gééééééant, avec une pelouse magnifique que je croyais être sur un terrain de foot. Y avait plein de gens dessus aussi, des anglais principalement en train de picniquer aussi, mais c'est tellement grand j'te dis que y avait plein de place. C'était bien, il faisait froid (on reste dans le nôôôrd hein), mais avec du soleil.
Je voulais être positive. Après la très mauvaise précédente experience, je voulais repartir du bon pied, avec un oeil neuf et la vision d'une fille open minded.
Bon il se trouve que rien que la 1ere heure de déplacement dans cette ville m'a pas mal désarçonnée. Les gens sont tellement MOCHES!!!! J'te jure j'arrive pas. Y a pleins de petites nénettes sympas à Paris. Pas à Londres. Pas une. Par contre des gros boudins, des laidrons, des vulgaires, des gros tas habillées en mini jupe petits tops à bretelles que ça dégouline de tous les côtés comme le caramel sur un sunday. Tout fait mal aux yeux là-bas. Je crois que la classe est une notion totalement inexistante dans ces contrées peuplées de petits gorets roses et blonds...

Il faisait soleil certes (Sunshine de fou j'te dis) mais la température devait atteindre au max les 18°. Le printemps quoi. Mais bizarrement TOUT le monde était à poil, en tong et short !!! Tous les touristes en manteaux. Un gap énorme entre les cultures. (encore plus que celui du métro)

Premier obstacle. La réception de l'hôtel. Oui à peine sortie du train. J'ai pas que ça à faire de l'après-midi moi, ça commence à 16h. Malheureusement c'est pas sur le vrai réceptionniste que je suis tombée, mais sur... je sais pas qui. L'indien de remplacement. Qui parlait anglais comme à New Delhi. Je comprenais PAS UN MOT. Au bout de 5 min de "bouli bouli" qui signifiait en gros reviens dans 10min, je lui ai dit bon ok, j'ai rien compris i come back later salut. Je reste malgré tout polie comme une française, donc je me suis foutue de sa gueule et bien rigolé seulement dehors.
C'est seulement en revenant, pour dormir qu'on se rendra compte qu'on a pris (consciemment) le premier prix du premier prix (pour une nuit) et qu'on n'a pas été volés. Un moins une étoile le truc.

Blasée de toutes les salles parisiennes la fille, elle se casse à Londres pour un concert.
Arrivée devant la Brixton Academy, une foule pleine de gens. Normal. Que des gamins habillés en fluo. Normal. Un petit moment de flottement pour voir si on peut pas rentrer par la petite porte et griller tout le monde? Ah non. Bon. Tant pis.
A cet instant je ne peux que reconnaitre l'efficacité de l'organisation toute british, ça rentre super vite, les garçons d'un côté, les filles de l'autre, hop ticket, hop la fouille histoire de dire, et hop voilà.
La salle est super grande, des escaliers et des entrées partout, un peu labyrinthique, de la moquette au sol qui depuis toutes ces années a dû en voir des vertes et des pas mures, et puis la salle. Pas mal grand le machin. Je monte à l'étage (j'ai passé l'âge de me faire bousculer), place nickel devant, middle, vue plongeante.
Autre bon point pour le pays, ici comme dans le métro les sièges sont super moelleux et confortables.
On remarquera également le sérieux de la sécurité anglosaxonne. Alors que dans toutes les salles parisiennes, en gradin c'est le bordel faut le reconnaitre, tu restes debout, tu sautes et tout, là c'est interdit de se lever. Soit. Sauf qu'il y a VRAIMENT 3 gars derrière toi, qui te sautent dessus si tu restes debout, statique, plus de 3 secondes. Je le sais, je me suis fais engueuler personnellement parce que j'ai voulu voir les mouvements de foule en bas, et il m'a dit *qu'il fallait pas se pencher avec sa bière. Cheers.* (enfin je crois, je fais un blocage sur leur sale accent, j'ai pas tout compris).

Le bordel démarre assez rapidement. Top départ au "mini festival": Give it A Name 2009.

#1 Whole Wheat Bread: Devant mes yeux ébaubis débarquent 3 blacks, qui se mettent à jouer comme blink 182 (à la bonne époque), du punk rock d'américains, les Sum 41 des caraïbes en fait. C'est pas franchement accrocheur, c'est loin d'être nouveau, encore moins passionnant. Le truc c'est qu'ils passent assez rapidement à une 2e phase un peu plus reggae sur un titre, (normal ils sont noirs... Ils savent faire que ça... si Pierpoljak était bon au 100 m ça se saurait...), pour finir par un morceau complètement rap plein de i'm a fucking pimp mother fucker. Moment assez étrange d'ailleurs face à une salle remplie de petits blancs d'anglais rockeux... Perso j'avais décroché un peu avant. Beaucoup d'autres aussi.

#2 Versaemerge: (oui, je viens de retrouver le nom après menue recherche, tu penses bien que sur le coup j'ai jamais compris le nom du groupe "hey we're veus'medge". Ah.) Bon, on va passer rapidement aussi sur les nouveaux Paramore. Mais en pire, parce que la ptite gamine de chanteuse ne fait que gueuler comme un putois. C'est franchement insupportable. Nous remarquerons tout de même une bonne énergie de sa part sur scène. Mais sa voix non c'est pas possible. (en plus elle crache en l'air. Cf plus haut le manque de classe des filles UK)

Alors que d'habitude, je dois attendre looooongtemps, bien trop longtemps entre 2 groupes, là pour le coup, je suis totalement bluffée. T'as 15 roadies sur scène qui courent dans tous les sens. Chacun à sa place, tout est carré, chacun fait son pti truc, et en même pas 10 min c'est plié. Je dis bravo. Je salue l'organisation.

#3 Innerpartysystem: Alors là. Nan mais ALORS LA!!! je ne dirai qu'un mot... E-NOR-ME!!!! Au départ je me demandais un peu ce que faisait ce groupe dans cette programmation, avec leur tendance un peu plus électro, sauf qu'à la sortie j'ai compris qu'ils avaient carrément leur place (limite plus que d'autres...) Ils ont balancé une de ces patate dans la face de toute le monde. Un truc de malade. La voix suivait pas toujours, la guitare j'ai pas trop compris ce qu'elle faisait là, mais le synthé et le batteur.... (avec ses petits pecs mignons) Ne surtout pas se fier à l'album qui n'est pas trop représentatif. C'est bien les mêmes titres mais puissance 50. Alors là mes pti cocos... GE-NIAL. Genre ils repassent demain, j'y fonce direct!

A ce moment là, je me remue comme une petite dingotte sur mon fauteuil confortable, je commence à bien chauffer grâce aux derniers. ça n'a pas l'air d'être trop le cas des assis autour de moi. Quand t'es à l'étranger tu t'en fous plus paradoxalement. Les pintes aidant je lance quelques saloperies françaises, mais la voix de la raison me modère "houuula méfie toi hein... méfie toi..."

#4 Escape The Fate: Eux je me rappelais même plus qu'ils devaient jouer. C'était nuuuuul. J'ai rien à dire. Apparemment le guitariste avait l'air de toucher un peu (metal old school). Pour le reste, une vraie calamité.

A ce moment là n°2, j'ai revu un peu mon opinion. Si c'était super rapide au début, c'est que c'était des groupes de merde, qui n'avaient pas beaucoup de matos. Parce que là, ça commence à être un peu plus long déjà. Y a carrément échange de batterie générale sur plateau à roulettes dans le garage de derrière. Tu vois que la salle est bien immense en fait. Ils pourraient même ramener des éléphants. Sigfried et Roy me manquent.

#5 Thursday: (pas la peine de les présenter) Depuis le temps que je voulais les voir eux (même si j'aime pas trop leur dernier album). J'avais entendu que du bien d'eux en live. Toute impatiente que j'étais. Manque de bol le bassiste était "malade", donc remplacé au wake up foot (pied levé). Je ne dis pas que c'était moins bien, mais je fus pas mal déçue malheureusement. Rien de spécialement impressionnant. En plus ils ont joué moins de titres que le set normal (c'est le problème des remplaçants on peut pas se fier), J'ai trouvé leur set assez mou. Ou alors ils étaient fatigués. Ou alors ils commencent à être vieux. Ou alors les 2 groupes précédents ont tellement sorti le gros son que là c'est retombé.

#6 Underoath: Aaaaah enfin... Très attendus qu'ils étaient à écouter tous les jeunes dans les couloirs. LE groupe responsable du déplacement jusque dans la ville détestée. Découvert lors du Taste of Chaos 2006, et pouf fan direct. Je crois que j'ai pris mon pied auditif comme rarement. T'as le batteur qui arrive tout seul, s'assoit tranquillement, tu te dis qu'il va attendre que ses petits copains s'installent à leur tour. Mais en fait non, le gars il t'assomme direct et les 5 autres arrivent en courant. ça saute, ça gigote, ça courre partout, ce sont tout simplement de *gros malades* qui dégagent une PUTAIN d'énergie. Je me pose des questions même, j'en viens à douter sur une circulation de substances chimiques illicites dans les backstage parce que c'est pas humain d'être à fond non stop comme ça. Ils sont quasi en trance en fait. Portés par jésus tout simplement. Là aussi, il y a une petite différence avec la version album. Le set privilégie beaucoup plus les titres death. Pour eux j'ai regretté de pas être descendue, je sautais comme une fofolle sur mon strapontin rembourré. Du gros bon plaisir. AWSOME comme ils disent.

A ce moment là (n°3), entre l'excitation, la musique, les pintes, la fatigue, je parle de plus en plus fort, je fais un tour au toilettes et prend une grosse claque "retour vers le futur". L'alignement de chiottes, entourée de filles de 17 ans max, avec la copine qui met le pied sous la porte (comme quoi ya des traditions qui restent), j'ai eu peur qu'en passant la porte je me retrouve dans la cour de mon lycée... En même temps j'étais pas loin vu que ça se galochait dans tous les coins. On aurait dit une boum.

#7 Taking Back Sunday: *tibiesse* qu'il faut dire pour être dans le coup. Bon comme la première fois, de la merde. Leur musique est affreusement répétitive, le chanteur n'est qu'une grosse parodie de tafiolle. Tu vois le petit garçon coiffeur de la nouvelle star? Tellement maniéré qu'il en est ridicule et que t'as juste envie de lui coller une baffe derrière la tête en lui disant d'arrêter son numéro. Il gigote n'importe comment avec ses mains là... Il saoule à jouer avec son fil de micro, il passe son temps cambré, le cul en arrière. Insupportable. C'est à ce moment là (n°4) qu'on est partis. On allait pas se forcer non plus hein. Il est trop gros pour mettre un slim en plus. (je crois que je le déteste)

Truc étonnant, les anglais n'applaudissent pas. Non. Ils font juste *Ouéééé* à la fin du titre et c'est tout. ça dure pas plus de 5 secondes, c'est assez déroutant. Pas très chaleureux pour le groupe qui se défonce sur scène je trouve, mais bon, la froideur du nord sûrement. Je comprends pourquoi ils disent tous qu'à Paris on est une "amazing crowd"... (parce qu'ils le pensent parfaitement et que personne applaudit aussi bien que nous!)

Pour conclure, c'était plus sympa que la dernière fois, plus court, plus ensoleillé, et même si ce concert entre dans mon top 10 direct, ça n'aura pas réussi à me faire aimer cette ville (rien à manger). Et ce putain d'accent, je les aurais tous butés.

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