La tolérance, du latin tolerare (supporter), est la vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément. C'est une notion qui définit le degré d'acceptation face à un élément contraire à une règle morale, civile ou physique particulière. Plus généralement, elle définit la capacité d'un individu à accepter une chose avec laquelle il n'est pas en accord. - Voilà exactement comme moi...
vendredi 12 février 2010
Il serait peut-être temps de se mettre à la page.
Je ne suis pas sur facebook, je ne suis pas sur twitter, les trucs de "contacts professionnels" non plus, j'ai lâché myspace depuis un moment, on peut simplement dire que les réseaux sociaux ne sont pas passés par moi.
Non, je ne suis absolument pas web 2.0.
(J'crois bien que le social ne m'a jamais vraiment pénétrée en fait.)
Et pourtant, j'me suis lancée, nouvelle tendance tout ça: Chatroulette.
Rien que le mot, à la française, me plaît bien.
Rien de bien nouveau sinon, un visiochat, comme au bon vieux temps, sauf que là tu tombes au pif, chez quelqu'un, en tête à tête, et que c'est all over the world.
ça pourrait être sympa, mais avec le principe du "next" ça devient forcément super addictif, t'as toujours l'espoir que le prochain sera mieux.
Rien de bien nouveau dans la population aussi. ça reste relativement jeune, branché internet of course, voire assez "ado de 16 ans".
Qu'est-ce qu'on peut y trouver? Rien de bien nouveau (je l'ai déjà dit?)
- ya des filles. Mais bizarrement je n'ai jamais réussi à établir un quelconque début de conversation. Elles me zappent direct, alors que bon... je comprends pas... why not? je peux discuter non? (je veux bien regarder ses seins aussi si c'est ça qu'elle veut Cassandra...)
- ya des bites à la pelle. Sous toutes leurs "formes". Mais c'est malheureusement pas ce qu'il ya de plus encourageant, et c'est tout de suite plus compliqué d'engager un dialogue sur la crise économique internationale avec un zob.
- ya une tonne de petits malins qui veulent voir du boobs. Certains font des stats, d'autres des blagues (tits for haïti), mais c'est pas mal répétitif, donc moins drôle forcément.
- y a des moches. Une bonne partie. En tant que femme superficielle, oui ce serait mentir que de dire que je fais totale abstraction. Bien sûr que si le mec n'est pas good looking, je ne le calcule pas. C'est notre monde, c'est le 21e siècle, on te juge à ta gueule. Encore plus facilement avec une touche "next".
- ya ceux qui attendent. Vraiment. Désespérement. Que quelqu'un leur parle enfin. C'est assez drôle de voir leur regard vide, qui appelle "parleeeeez-moooooiiiii".
Le mieux c'est ceux avec une guitare, qui se tiennent prêt, et dès que c'est connecté, hop ils jouent. Pas toujours une bonne idée.
- Ya ceux qui dégainent le "hi" plus vite que leur ombre.
- ya ceux qui sont entre potes et qui se marrent bien apparement
- ya les pti puceaux aux goûts plus ou moins douteux au niveau déco de leur chambre (notons que le poster a toujours autant de succès)
- ya celui qui veut juste ton facebook pour avoir beaucoup d'amis
- ya celui qui s'amuse avec un flingue
- ou ceux qui font parler des animaux ou des peluches
- j'ai dit qu'il y avait quand même une grosse proportion de branleurs? (au sens propre et visuel)
Au final c'est un peu le jeu de celui qui zappera avant toi.
- ya les pti dragueurs du dimanche aussi, trop mignonchou. Le pire c'est que je suis bon public et me laisse attendrir sans problème. (sauf quand il me dit à la fin qu'il a 19 ans...) (il croyait que j'en avais 23 le pauvre...) (i'm still fresh ça fait plaisir)
Bilan, après 4 jours d'utilisation (2h/jour en moyenne)
Jamais réussi à avoir une vraie conversation. Chacun dit où il est, vaguement ce qu'il fait for living, et là forcément ça devient boooooring.
- Ya les "so romantic" qui ont l'image hollywoodienne de Paris, donc là, j'ai vite fait de leur dire de s'acheter un guide.
- Le truc aussi c'est de jouer les choqué, ce site est "so weird", je ne suis pas comme ça, too many freaks and dicks (hop référence, série "freaks and geeks" ahah), mais un mec reste un mec, quand tu fais semblant de soulever ton pull... tu vois son pti regard se transformer, un sourire poindre au coin de la bouche, presque un début de bave... hé non! Dans l'cul lulu! (tellement prévisibles les gars voyons...)
Ne généralisons pas, oui on peut quand même parler avec des mecs 'normaux', et pas trop mal fait de leur personne (mais faut être patiente). J'ai donc pu échanger quelques minutes avec:
- le 19 ans de Leeds
- Eduardo le portugais
- Jason le canadien
- Lorenzo le milanais
- 2 frères indiens (from bangalore) qui jouaient de la guitare (très cools eux!)
- 1 washingtonien named Jake
- forcément sur la masse... un français de "banlieue parisienne"
- nico le dijonnais (un peu chiant)
- damien from paris et pouf ça a coupé (dégoutée)(les français je les repère tout de suite c'est pas marrant)
- tous les rouquins je les prends pr des irlandais. (mon jeu c'est de savoir de quel pays vient l'autre en face. Et le truc marrant c'est que je me plante à chaque fois.)
et dans le tas, aucun avec qui garder contact.
Intérêt : zéro (à part travailler son anglais)
Conseils:
- garder une certaine distance, ne pas se vexer quand on se fait zapper la gueule, parce qu'on zappe aussi beaucoup au final
- demander relativement rapidement un mail ou un truc pour garder contact si le courant passe, parce que très faible probabilité de retrouver la personne (si problème technique et que ça coupe tout seul, ça fout bien les boules quand t'es en pleine conv)
- garder une certaine distance et ne pas vomir devant certaines vidéos pornos et bites de freaks
- garder une certaine distance parce que c'est tellement addictif que t'as vite fait d'y passer la nuit, et honnêtement c'est plus du temps perdu qu'autre chose
Mais vu la liberté quasi totale du machin, je ne sais pas si ça durera bien longtemps. (je donne 6 mois pour que ça finisse en reportage sur France 2), et voir des gamins de 15 ans entre 2 bites, ça me désarçonne un peu pour être honnête.
Pour résumer, c'est comme si tu parlais à chaque personne que tu croises dans la rue. Tu n'as absolument rien à dire, mais tu lui demandes si ça va, comment il s'appelle, d'où il vient etc...
Un peu étrange finalement.
(Mais se la raconter en anglais c'est tout de suite plus fun)
Si avec tout ça tu t'y mets pas...
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