La tolérance, du latin tolerare (supporter), est la vertu qui porte à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément. C'est une notion qui définit le degré d'acceptation face à un élément contraire à une règle morale, civile ou physique particulière. Plus généralement, elle définit la capacité d'un individu à accepter une chose avec laquelle il n'est pas en accord. - Voilà exactement comme moi...
samedi 28 juin 2008
Journal d'une FEMME en recherche d'emploi 3
J'ai prévenu, j'ai plus 20 ans, je ne suis pas prête à accepter n'importe quoi, je suis exigeante (chiante). Donc le petit monsieur, qui m'a "appréciée", qui voulait que je bosse dans son bureau perdu dans Clichy... bah en fait c'est sympa mais non je ne vais pas donner suite.
Et c'est reparti.
Comme prévu, même si tu ne veux pas passer par les cabinets de recrutement... Bah t'as pas le choix si tu veux avoir un jour accès à un nouveau travail.
J'ai donc été dans l'obligation de répondre, la mort dans l'âme, à quelques menus appels téléphoniques.
Allo léo? (tiens ça me rappelle quelque chose... seuls les vieux fidèles s'en souviennent), j'ai vu votre CV, j'ai un poste pour vous, c'est trop génial, vous êtes celle que je cherchais, blablablaaaa...
Ok, j'ai pas trop le choix, rdv alors.
A part remplir les mêmes formulaires et répéter 36 fois ta vie, ton parcours, tes choix, tes envies... A part se retrouver devant une fille qui se la raconte genre je réfléchis en analysant ton cv, (c'est bon arrête de fixer la feuille comme ça, tu vas effacer les lettres), une autre qui te propose un poste qui ne correspond pas (puisque ça fait 1h que je te dis que je veux CHANGER), une autre qui t'analyse à la loupe, qui observe tes mains, ton moindre clignement d'oeil, qui a sans doute même vu la marque de ta culotte... A part avoir le sentiment d'être une marchandise qu'on veut à tout pris placer là ou là, à part le sentiment de perdre du temps (au moins je me promène), j'en tire pas grand chose de positif.
Je sais maintenant que je suis "polyvalente et autodidacte".
Sans blague?! Je l'avais pas deviné.
Alors oui elle m'avait prévenue que la dame était "spécial". Et après l'avoir vue... Je confirme. Elle me fait peur même. Se posent alors de nombreuses questions:
Je ne la sens pas, est-ce que je tente ou pas? Son attitude était-ce pour déstabiliser? Est-elle plus cool au quotidien? Est-elle toujours aussi désagréable? Est-ce une habitude chez elle de vanner des gens qu'elle ne connait pas? (le coup du "je suis une personne franche... connerie..." n'est pas une excuse pour être à la limite du manque de respect hein)
Se pose surtout la question, est-ce que je laisse pas tomber le tout pour reprendre à la rentrée?
Ce que je sais surtout c'est qu'avec le temps qu'il fait, je n'accepte plus de rdv à 15h en plein soleil...
vendredi 27 juin 2008
Je souhaiterais que tout le monde se recueille, là tout de suite. Une pensée pour mes amis, mes frères... les conducteurs de bus.
Ah ça, on peut dire que j'en ai vu défiler dans ma vie!
Des vieux, des jeunes, des cons, des relous, des rigolos, des qui conduisent mal, des mous. Une qualité cependant qu'on doit leur reconnaitre à tous, le boudhisme. Sont tellement calmes des fois dans les bouchons, ils se font klaxonner comme des malpropres et même pas ils font des doigts. Leur zénitude me touche. Combien acceptent de faire la conversation aux paumés du quartier qui viennent taper la discut'? Tous. Parfaitement ils répondent quand le relou de la vie se poste à côté d'eux, ça roule bien. Le PSG... les enfants... le conducteur répond.
Les jeunes, (principalement antillais) (enfin sur mes lignes) sont toujours souriants, ils t'attendent même quand tu arrives en courrant, gesticulant avec tes bras, les sacs qui tombent, suppliant ne pars paaaas!!!! Souvent ils ont un écouteur dans l'oreille gauche (la cachée). Les vieux sont patients aussi bizarrement, mais ont l'air tellement "blasés de la route"... Ils ont des fois dans le regard la détresse des poneys des jardins publics, qui passent leur vie à faire toujours le même chemin.
D'autres ont même une oreillette bluetooth (même si j'avoue n'en avoir jamais entendu un en pleine conversation avec sa femme)
Cet amour c'est peut-être depuis que l'un d'eux m'a sauvé la vie, en sortant sa tête comme une tortue, pour engueuler (digne d'une maitresse de maternelle qui hausse la voix pour effrayer le petit nicolas d'avoir gribouillé sur la feuille de sa voisine) quand je me faisais violemment agresser les pieds et les tibias... par un vieux.
Y en a tu vois bien qu'ils regardent pas, et qu'ils en ont strictement rien à foutre de ramasser ou pas les gens aux arrêts.
Des femmes, il y en a très peu. Elles ne savent pas conduire. Elles n'ont pas ce lien, cette facilité avec la route. Pas plus tard que l'autre jour, on s'est retrouvés coincés dans une rue, une ambulance en plein travail de ramassage tout ça. Elle a mis du temps à percuter que si elle prenait la rue à gauche, elle arrivait au même endroit. ah mais ça commence à suffire! Z'avez qu'à prendre le volant si vous savez mieux! qu'elle a répondu limite hystérique à un monsieur qui lui montrait l'évidence. Wahou la répartie.
J'me dis que ça me plairait bien un métier où tu fais que regarder les gens défiler. J'me marre bien quand j'en vois passer leur pass devant le composteur de ticket... bah non ça bip pas, ça n'a rien à voir! Ou ceux qui compostent leur coupon carte orange, et que forcément ça sonne rouge, parce que c'est pas fait pour ça!! Qu'y sont cons!
Bon j'arrête, sinon je vais être vulgaire et désagréable en abordant le sujet des poussettes (bien souvent ouvertes) qui prennent la place de 5 personnes alors que le môme est tranquillement sur les genoux...
Je propose donc la mise en place d'une remorque, derrière le bus, exprès pour les-poussettes-qui-emmerdent-tout-le-monde. Le plus drôle c'est quand y en a une 2e qui monte. Elles se regardent méchant des fois. L'exclusivité elles voudraient on dirait...
Une fois n'est pas coutume, c'est moi qui ai fait le premier pas. Me refusant toujours au Navigo, me faisant rabrouer un soir, Mademoiselle, votre titre DE TRANSPORT!!!... qu'il me dit le vieux, alors que j'étais presque au fond déjà. Malheureusement pour lui, je suis une fausse rebelle, puisque totalement en règle. Tu veux ma photo?? (bah oui puisqu'elle est artistiquement collée sur la carte orangée) Boulé casé dans ton dentier rené! J'avoue que depuis, je montre systématiquement ma carte en montant. (comme elle dit la dame touloulou, nous vous rappelons qu'il est obligatoire de valider votre titre de transport, ou de le présenter au conducteur. Et depuis, ils disent tous bonjour et merci. Alors moi aussi. Et on se sourit. Et c'est pour ça que ce sont tous mes amis.
en tous cas moi je sais maintenant, que manger et avoir pour unique moyen de navigation le touchpad... c'est pas pratique du tout (à moins de vouloir garder du manger sur les touches)
mardi 24 juin 2008
Ne pas travailler c'est aussi avoir la chance de regarder des programmes télé que tu ne soupçonnais même pas. Je connais maintenant toute l'enfance de l'ourson charly, petit grizzly tout mignon mais tout orphelin aussi... Heureusement que Joanna et Michael(prénoms modifiés) l'ont recueilli et lui ont donné de la compote de pomme et des croquettes pour chien.
Pour ton info, à la fin, il ne meurt pas (contrairement au bébé éléphant du reportage suivant), mais se fait adopter par les mamans grizzly qui étaient justement dans la cage d'à côté. Ouf n'est-ce pas.
Sur Nrj12, ya "la loi du plus riche". Des enfants héritiers de riches familles américaines font équipe avec leurs contraires, des pauvres gars surendettés pour bien entendu gagner de l'argent. Les épreuves sont of course pénibles et physiques. Il faut pêcher des sardines, cueillir des poivrons en plein soleil, .... Tout ça pour entendre dire en commentaires par les petits bourges "je ne pensais pas que c'était aussi dur, j'ai désormais beaucoup de respect pour ces gens qui travaillent dans des conditions aussi difficiles... plus jamais je ne penserai que des gens sont inferieurs à moi... Que du bon programme pour mon petit déj du matin.
Je te raconterai pas la "vraie vie d'eve angeli", y aurait trop à dire. Une pépite.
Vendredi dernier j'ai participé au concours pour gagner une place pour le concert Dead Pop Club / Rival Schools.
Enuite j'ai écouté parce que je me suis dit qu'il était de bon ton de se présenter à un concert en connaissant un minimum, au moins le style, l'orientation, les influences (histoire de savoir comment s'habiller) (si c'est important)
Bon ensuite, j'ai pas gagné.
Mais après écoute d'un pauvre et unique titre qui traine sur le net, rien de plus, bah j'me suis dis que finalement, connaissant déjà DPC (depuis quelques années, ça ne nous rajeunit pas les enfants), et n'ayant rien de spécial à faire lundi soir... allons nous amuser avec ces "pionniers de la scène hardcore"!
Sauf que.
Dead Pop Club démarre, face à une petite trentaine de gens, léger comme public, un peu froid, ramage sur les 2 premiers titres faut bien l'avouer. Une nouvelle fois, retour en 2000, quand j'allais dans le cybercafé de St lazare pour voir leur site...
Dans la salle, le public n'a pas moins de 30 ans. Une vraie maison de retraite.
Puis ça se chauffe, ça se décoince, c'est frais, énergique, punkisant sur le fond, ça met dedans. Une bien bonne première partie.
Forcément avec ce style musical, on se dit que la suite va dépoter sévère.
Bah en fait... pas du tout.
Les fameux, les grands, les célèbres Rival Schools se pointent. Folie dans la salle, y en a 2 qui crient et le reste applaudit bien fort (+30 ans je rappelle)
C'est alors que nous assistons à une farandole de chansonnettes toutes plus mollassonnes et mièvres les unes que les autres. Quoique, je suis médisante, y en a bien eu 2 où on a entendu la batterie. Wahou l'ambiance quoi.
Alors oui je me suis fait chier sévère. C'est d'autant plus frustrant quand autour de toi, la foule (oui la salle s'est un peu plus remplie) a l'air bien prise dans le truc, avec même 3 gars limite en transe à gesticuler et sauter dans tous les sens.
Tout ce que j'ai ressenti c'est un énorme retour en arrière, un son super vieux, un Jonah Matranga caché derrière, et une voix limite fausse. Dommage pour le coup. J'ai juste vu des gars contents d'être face à un groupe qu'ils ont dû écouter pendant des soirées entières durant leur longues années d'adolescence. Forcément quand toi tu t'en fous... bah tu discutes avec l'autre par sms (mais sur le même téléphone), et tu te barres avant le rappel parce que bon faut pas pousser.
En résumé, Rival schools c'est d'la soupe. On se demande où sont passés les Gorilla Biscuits...
A croire que les biscuits étaient mouillés - Jiyel, expert musical punk.
(mon dieu, quelle merveilleuse conclusion)
dimanche 22 juin 2008
Mon esprit est actuellement préoccupé par des choses apprises vendredi, des trucs dit dans mon dos, totalement injustes, que je n'apprécie pas du tout.
Aujourd'hui j'ai surtout envie de répondre, des trucs méchants of course, ce qui mettrait dans la merde la personne qui m'a tout répété. Je ne peux donc pas, du moins pas tout de suite. Mais ça me ferait tellement de bien. ça me viderait la tête surtout. Je constate que la connerie et la méchanceté ont de l'avenir. Et si on me cherche...
Suite à l'achat du nouveau mag "volume", le nouveau mensuel des inrocks, (cette petite mention m'ayant passablement déçue tu t'en doutes), je me suis fait la réflexion suivante:
existe-t-il un magazine aussi péteux, pour la chanson française?
Parce que oui, à foison ils paraissent les soit-disant mag musicaux qui se branlent la nouille sur les riffs de la 8e track du nouvel album (son 17e) de jason mc michel (que personne ne connait). Et c'est toujours du rock/métal, ou du rap/hip hop. Aussi, y a-t-il un magazine spécialisé french variété pour donner une note aux albums de Jennifer ou de De palmas? (qui n'a plus de maison de disque d'ailleurs en ce moment tu le savais?...)
(réponse: oui c'est télépoche!)
Le problème c'est que ces mag deviennent vite chiant, leur lecture n'étant interressante que pour les découvertes (98% des artistes cités étant connus uniquement de leur famille et de l'auteur de l'article), et pour se faire il est bien pratique d'utiliser un ordinateur afin d'écouter et de comprendre l'article.
Comment faisait-on avant sans internet? Hein?
(on achetait des albums par caddie entier, qu'on écoute pas plus d'une fois, mes étagères s'en souviennent)
Pour résumer, à part les *grands articles* et autres interviews, le reste n'est pas palpitant, la mise en page des news et autres infos de début n'est pas très claire. A acheter que si tu es fan du groupe en couv' quoi...
(j'me blase d'être aussi blasée)
Ce qui est bien avec ta robe, si tu veux te cacher, tu peux te mettre derrière les rideaux on te verra pas...
(hin hin très drôle)
jeudi 19 juin 2008
Sigur ros sort un nouvel album.
Cool, tous à ses lames de rasoir!
J'ai rangé des papiers aussi. Jeté beaucoup. Des trucs dont je ne me souvenais même pas. Et j'en ai encore un paquet. Bah oué on a jamais le temps d'habitude...
Ce matin dans l'annonce 632353, il faut "maitriser l'égyptien". Ok nouveau défi, c'est parti.
mercredi 18 juin 2008
Entretien de ce matin: ok
J'ai adoré le petit moment de solitude, pendant que je passais un test (ça aussi, qu'est-ce que je trouve ça con, enfin bref)
la fille au téléphone, en train de dire à une autre, pour apparement le poste que je convoite: "ah oui oui elle est très bien, très dynamique, je l'ai vraiment trouvé professionnelle, non mais elle fait plus en vrai, etc..."
Oh bah déjà? On s'est pas vu longtemps madame et déjà tant d'éloges?
Bon ok je l'appelle, voir si elle est dispo. Allo Henriette?..
...
Ah pardon c'était pas moi... Dommage.
Sinon dans les tags google, quelqu'un est venu me poser une question, je cite:
"est-que un bébé pigon peut res"
Alors il peut quoi le pigon? Vazy Kevin précise ta question, parce qu'attention mon petit, le pigon est un animal néfaste, il ne faut pas le faire respirer, si tu vois un bébé pigon, tu l'écrase, tu le jette par dessus la cloture. Ou tu le donne à manger au chat. Il faut éradiquer le pigon.
Autre question?
Quel film aller voir en ce moment au ciné?
Alors oui Martine, très bonne question, je te remercie. Hé bien, je vais te dire, courre, fonce, vole, ou vazy à pieds, mais vas voir "la personne aux 2 personnes". Giga. Tout est dans le détail, d'où la finesse du comique drôlesque. Du culte en puissance. (pour les sensibles à l'humour de bureau) (bah oui, y en a qui comprennent pas, y en a qui sont bêtes, y a des gens qui sont pas marrants, y en a... Ta gueule)
lundi 16 juin 2008
Cher TF1 service des sports,
Fervente suiveuse de tous les matchs de l'euro sur votre chaine (en parlant de ça, pas de chance pour vous avec la 6 qui vous a bien mis profond sur ce coup là...) (même si suivre les matchs chez eux se fait uniquement sans le son si ça peut vous rassurer) (mais vu les résultats de l'équipe de France, on s'inquiète pour vous sur la suite de la compèt'...), bref je voulais vous dire par la présente que je suis un peu ofusquée face à l'absence de Thierry gilardi. En effet, si ma mémoire est bonne il était bel et bien responsable du foot sur votre chaine, or pendant à un événement sportif de cette importance, Mr Gilardi a la bonne idée de prendre des vacances!!
Je ne trouve pas ça très professionnel de sa part.
Non vraiment pas.
Voilà. Je vous remercie par avance de lui faire suivre mon mécontentement, en espérant que ça le fasse réfléchir.
Cdt.
ps: N'allez pas voir Phénomènes, c'est vraiment trop nul. Même si tous ses films sont nazes, ya pas vraiment de surprise tu m'diras mais là... la daubasse du moment quoi.
jeudi 12 juin 2008
Comment ça c'est juste parce qu'aujourd'hui il pleut que je cherche du boulot là tout de suite?
Bon ok. (mais aussi parce que je ne trouve pas les chaussures que je veux)
Ce qui m'énerve c'est la lecture des annonces dites "surprise" .Plus tu avances dans la brève description, que tu te dis ok, ok, ça oué, ok, ok.., genre c'est bon c'est bingo, chui cap, c'est pour moi... et là tu vois juste à la fin: Russe courant exigé.
Ah bah oui mais là...
(ça marche aussi avec le chinois)
Dans le même genre, ya aussi les compétences spécifiques, spécifiées comme "autres". Super, je suis bien avancée.
Y en a d'autres je comprends même pas ce qu'ils recherchent.
Mais surtout je me demande si j'ai vraiment envie. Sur la petite dizaine qui m'a appelée, je n'ai rappelé personne. Comment être motivée pour un truc sur lequel tu ne sais rien??
Comment être motivé tout court?
Je crois que j'ai pas la vibe en ce moment tout simplement.
samedi 7 juin 2008
Je suis allée à l'expo Camille claudel. Oui je sais, je cherche des trucs pour m'occuper. Pas de ma faute si Paris c'est capitale de la culture...
(Ya pas de parisiens à Paris, ya que des provinciaux blasés, qui contents d'avoir enfin réussi à sortir de leur campagne pour venir à la ville, ne font que cracher sur la province... parole de pas moi!)
Donc la 1ere fois, je me suis amenée, toute guillerette vers 15h, genre j'me promène, la vie est belle, cool j'ai pris le bus. Sauf que, arrivée devant Rodin, y avait juste une queue de 10m sur le trottoir (en vrai je sais pas, mais ça veut dire beaucoup), et il était pour moi impensable d'attendre. Faut pas déconner non.
Donc maline comme la lionne chef du clan, j'ai décidé après une réflexion ardue, d'y retourner mais tôt le matin cette fois. Il y aura beaucoup moins de monde forcément.
Lors de ma seconde tentative donc, (j'ai pris le métro, bah oué c'était carrément plus direct et rapide...) et surtout je suis rentrée tout de suite. Personne.
Du moins en apparence. Parce que oui, une fois que tu montres ton ticket au monsieur de l'entrée, il te dirige vers... la file d'attente officielle. Oué c'est joli, sous une tente, dans le jardin. ça fait garden party. Sauf que, cette petite mascarade elle dure 1h. Donc au bout d'un moment tu te la joues beaucoup moins jovial. Quand en plus plus, j'ai eu la chance d'avoir à supporter pendant cette faille spatiotemporelle, un duo d'adolescente en pleine fleur de l'âge, en pleine puberté, la voix qui mue et les intonations idiotes qui vont avec, mais surtout qui apparement ne savaient pas discuter sans glousser comme des dindes entre chaque phrase. Mon dieu que c'était agassant. Mais le pire je crois, c'est quand vers la fin j'ai appris qu'elles n'avaient pas 14 ans, âge en rapport avec leurs conversations, mais plutôt en master de droit dans je ne sais quelle fac de coincées du derche. Ce fut largement dommage que nous étiassons dans ce lieu onirique, mais je me serais bien retournée pour leur balancer 2 bonnes tartasses dans la gueule.
Chacune.
Passé ce moment long et difficile, le srilankais chef de file, dans son joli kway bleu marine, m'a alors gentiment autorisée à entrer.
A cet instant, un nouveau calvaire. Tu te retrouve dans un couloir, sombre et surpeuplé, dans le RER tu te croirais. Alors forcément les dessins et les ptites sculptures, je les ai survolées du regard. J'allais pas rester collée à une grosse allemande en jogging, qui comprenait rien, et des vieilles qui même le nez collé sur le verre à en faire de la buée, y voyaient keud.
La vérité étant toujours au bout du couloir, je me dirige ensuite vers la lumière pour entrer alors dans une plus grande salle. Très blanc le truc. J'hésite entre la salle d'attente de l'hopital et la chambre froide du pavillon viande de rungis... Encore une fois, du monde, beaucoup trop. Comment apprécier les pièces quand tu peux pas reculer d'un pas, histoire d'avoir une vue d'ensemble, ou lire tranquillement le truc sur le mur, quand ça défile devant, ou que mieux les vieilles (encore!) se postent carrément devant toi sans te calculer? Hein???
Je n'ai pas compris non plus le principe de mettre la même pièce en 4 exemplaires à chaque fois. J'ai jamais vu dans les musées une toile avec ses brouillons... Heureusement que son travail à la Camille est malgré tout magnifique y a pas à dire, finesse, détail etc... Je crois que je vais me mettre à la poterie. Ou la pâte à sel.
Bref, je suis restée 1/4 d'heure à tout casser, excédée d'avoir à subir cette surpopulation. J'accepte pas non.
Attention voix de Georges marchais: mais c'est un scandale!
jeudi 5 juin 2008
Obligée je suis là.
Comment ne pas te raconter la puissance du truc? Comment ne pas te dégoûter (pour ceux qui éventuellement regretteraient)? Comment ne pas te faire comprendre qu'il faut le faire au moins une fois dans sa vie, que ratm c'était mon premier "vrai concert de grand", et que là c'est bon, la boucle est bouclée?
Nonmais Rage Against the Machine quoi!
Bercy. 18 000 personnes. Tu rentres et c'est beaucoup plus petit que prévu, t'es déçu, et la scène, on dirait un placard, on dirait la crèche de noël, tellement c'est loin et minuscule.
T'es plutôt fier du calcul anticipatoire niveau timing. A l'heure où tu rentres, les 2 ailes (droite et gauche de la scène) sont déjà pleines, et la fosse est remplite à moitié.
Quand tu rentres dans "l'enceinte" tu réfléchis pas non plus pendant 10 ans, tu choppes direct la ligne de places vides, là, juste en face, droit devant. Assis, bière, c'est bon, c'est parti pour... l'attente.
20h première partie: saul williams, écouté quelques jours avant, en guise de découverte. Mais tu comprendras vite que le "oué c'est pas mal" évoqué le dimanche soir en rentrant à minuit, un peu dans le coltard, finalement en live, il est sympa 5 min le mec mais il est vite chiant. Et la salle, soit 25 000 personnes réunies en un seul bloc, pensent la même chose. ça siffle, ça se fait chier. En gros, tout le monde déteste. Et personne n'aime on dirait...
Moi j'ai trouvé ça tout à fait cohérent avec l'esprit du groupe finalement, (mon ami, mon frère) zacky (de la rocha), mais le public français, lui, n'est pas du tout ouvert à ce style, 63 000 gars chaud bouillants qui voulaient juste se retourner la tronche, metalleux déjà plein de bière de surcroit. L'ambiance dub/electro/triphop n'est pas très demandée chez nous (à part les 4 ados à dread, qui aiment se retrouver dans l'herbe du parc derrière le lycée pour fumer des bedos) faut le dire, on n'aime pas la fusion, c'est pas nouveau.
Bref passé ce moment assez difficile et long et ennuyeux, et sans doute grand moment de solitude pour les mecs sur scène, arrive le moment tant attendu, de l'attente, le retour. Encore. Long. Beaucoup troooop long. Au bout d'un moment tu te lasses à regarder les gens autour, tu les comptes, (tu mates les beaux gosses).
Et puis...
Et puis plus rien. Le moment où ta conscience a quitté ton corps. Wahou quoi. Noir, tout le monde se lève, ça crie, le public explose, communion totale avec 200 000 personnes, du pur plaisir.
Un gros back to 1999. Rien n'a changé. Ce groupe n'est pas spécialement là pour faire le show, ils enchainent les titres, sans laisser beaucoup de place à l'impro (oui 2-3 riffs gentiment glissés par ci par là mais bon), ce qui est assez dommage. Cependant, je crois qu'au final on s'en fout carrément. On n'est pas chez mika, on n'est pas là pour les chorés, on n'est pas là pour entendre les banalités d'usage "bonsoi' pawisse, bonsoi' leu fwansse! ouane again yes baby"
Pour le reste, c'est pas compliqué. 584 000 personnes qui crient, chantent, dansent, sautent, jouissent ensemble, ya une énergie de dingue qui se dégage. Le killin' ze name le plus... le plus... de ta vie.
A la sortie, tout le monde est mort, essoufflé, cassé en mille. Et mettra un petit moment avant de redescendre...
mardi 3 juin 2008
J'ai décidé d'arrêter d'acheter des places de concert.
Pour ne pas y aller ensuite.
Au moment venu j'veux dire.
Sans rien en faire des places en plus.
Je crois surtout que j'ai fait un transfert. Maintenant que je n'achète plus de cd, (des albums entiers pour un seul titre de bien), achat compulsif un peu, j'ai transféré ça sur les places de concerts. Sauf que ça revient beaucoup plus cher.
Bizarrement le concert de mercredi, t'inquièt' Odette, impossible que je le rat(m)e!
lundi 2 juin 2008
Merde, je me suis trompée pour mon day-off. Ce soir je rate les 2 derniers (en plus!) épisodes d'Engrenage.
Ok, ça va se terminer en VOD. J'ai que ça à faire de la journée c'est ça?
Sauf que comme par hasard, moi toute seule, ça marche jamais. alt + molette ça zoome pas. Saloperie.
J'me faisais remarquer ça toutaleur, dans cette merveilleuse ligne 13, surblindée environ 22h /24, celle là même qui dans ces périodes de chaleur naissantes, nous fait profiter de tous les effluves de l'Afrique (de partout, pas de jaloux, du nord, du sud, de l'ouest, du desert, tu choisis, exotique), là où dans un élan de pure générosité et d'ouverture tu passes tout le trajet à partager la moiteur avec tes voisins, j'me suis demandée: juste à titre sondatoire, est-ce que tu crois que derrière toi le monde n'existe plus?
Parce que moi si. Quand je marche, d'une j'avance (extra je sais), mais surtout tout ce que je dépasse disparait progressivement dans une sorte de trou noir. Mais attention, pas irréversible le truc hein, suffit que je me retourne et pouf, tout réapparait. "La magie du spectacle".
C'est carrément st thomas. C'est carrément totalitaire aussi. Mais explique moi l'intérêt de voir/croire en un monde dans lequel je ne suis pas? Aucun voilà. Complètement d'ac'.
Mon problème c'est dans le métro, quand je suis assise dans le sens contraire du roulage. Ma théorie a tout de suite moins de valeur, et est surtout plus flippante. Indirectement j'avance dans la direction d'un monde qui n'existe pas. (un peu comme ma vie professionnelle) (paf vanne, autodérision, trop cool la meuf)
Sacrément profond tout ça.
le métro est une source inépuisable de comiquerie. Je ne sais pas comment certains gens font pour vivre sans. Il se passe tellement de choses dedans! C'est un super sujet de rigolade, on peut en faire des sketchs comme fred Sigrist (que je me vanterai d'avoir "vu à ses débuts" quand il passera chez Ruquier dans 2 ans), ou un autre mec sur NRJparis -> ma chaine préférée! (autant qu'un diner presque parfait) (mais pas cette semaine, c'est à Nice, j'aime pas leur cuisine, ça sent les pieds)
Ah oui un diner parfait, the rdv télé, mon pti plaisir quotidien. Faut dire que c'est devenu un peu le paradis du culinaire ici.
On va manger à la clichyzzzz?
- Et qu'est-ce que je fais de mon gratin?
Oué, jamais j'aurais cru que je dirais ça un jour... Surtout pas aussi tôt dans ma vie!
J'ai reculé d'un pas, fermé les yeux. C'en était trop, j'ai sauté sans me retourner.
Dans le trou noir.