Je suis explosée.
réveillée à 3h du matin, ça va pas du tout mon affaire. De pire en pire.
ça va passer hein.
je sais pa​s si c’est bon ce qu’on fait.
on a comme 1 semaine de rab pour cause de vacances scolaires mais ça va pas durer éternellement.
un mélange de plaisir quand on se parle et d’immense frustration.

je ne veux rien dire qui pourrait comme clore la conversation.
mais ça va passer.
tout finit par passer.
est ce qu’il se retient autant que je le fais ?
est ce qu’il pèse ses mots autant que moi ?
est ce qu’on reste sur nos gardes ?
clairement.

On n’est pas bien là avec des vents dans la gueule de 76 km/h?
Il a fait 15 degrés aujourd’hui fin février.
Et demain il fait -20.
Comment peut-on avoir une variation de 35 degrés en 24h, c’est du grand n’imp.
​
J’ai debrief mes vacances autour d’un pti verre, il m’a dit est-ce que t’aimerais vivre ça dans la situation inverse?
Non.

Est-ce que ça peut durer?
Non.

Est-ce que ça peut aller quelque part?
Non.
Ma raison a bien du boulot en ce moment pour reprendre le contrôle. Mais elle semble vraiment pas du tout efficace la pauvre.

5h hier.
Réveillée à 4h aujourd’hui.
Ça a l’air d’être bon, parfaite maîtrise du jetlag.
(nope)

J’ai rêvé d’aér​oport et d’avions.
Que je devais prendre un vol retour en vitesse mais qu’il n'y en avait plus, alors je me fâchais avec la dame devant moi qui prenait la dernière place, en lui disant que moi c’était plus important je devais impérativement partir.
N’importe quoi oui.

J’ai discuté avec le chum, qui avec le niveau de stress et d’inconnu professionnel du moment m’a clairement dit qu’il ne veut pas aller en France. Son niveau de rejet est tel que ça cache sûrement qqchose (que je dois trouver)
Mais les prochaines vacances s'enlignent plus pour le Costa Rica que pour le pays du fromage.

Il m’a dit qu’il n'était absolument pas nostalgique. 
J’ai dit que je l’étais totalement.
Il m’a dit que tout s’était très bien passé et que si je voulais et que j’en ressentais le besoin je pourrai y retourner sans problème.
C’est déjà ça.
La discussion hier soir m’a fait oublier de manger.
J’ai donc MEGA faim.

j’ai acheté les billets pour le festival en Juin.
1er festif pour Mimisiku qui pourra enfin secouer ses longs cheveux sur de la grosse musique forte, et crier « je suis rock », ailleurs que dans la salle de bain.
en espérant qu’il va adhérer un minimum à la double pédale et autre Comeback kid…

J’ai pas voulu faire de sieste.
j’en paye le prix
on m’a d​it que j’étais, je cite, « rayonnante c’est joli à voir! »
wow ça doit faire changement.

Chantale a pas dit grand chose, pas pu en placer une pendant que je fondais en larmes, à peine assise sur son fauteuil (qui doit être plein d'acariens maintenant que j'y pense) "bouhouhou... j'ai passé la plus belle semaine de ma viiiie... bouhouhou"

C'était pathétiquement ridicule.

je suis sur un autre continent et je recule dans le temps. 

pas mal comme pouvoir. Je pourrais refaire des choses, dire autrement, reprofiter, plus longtemps.
sauf que dans mon corps il est 02h30 du matin.
(et je ne peux pas lui écrire il est trop tard)
je suis dans un brouillard, j’ai du mal à garder les yeux ouverts.
Mimisiku m’a répété 50 fois que je lui avais manqué. (enfin)

j’ai passé les meilleures vacances de ma vie je crois bien.
(enfin je me rappelle certainement plus trop des autres)

Le vol retour fut nettement plus paisible, mes voisins de sièges agréables, et ma place devant m’a permis d’allonger mes jambes. Par contre même confortablement installée, 7h45 c’est fucking trop looooong. Surtout quand tu veux pas rentrer.

petit palier de décompression, l’arrivée à l’aéroport avec tous ces (cons de) français qui savent pas se tenir, ces commentaires hurlés à la bonne femme pour faire de l’humour. L’attraction du jour : un chien renifleur qui sautait sur chaque valise qui défilait sur le tapis.

Pourquoi? On n’a plus le droit de ramener des oursons en guimauve et des balisto peut être?? Perso je trouvais que Croquette allait un peu vite pour faire son travail de fin limier mais bon… 

En tous cas ça aura permis de bons commentaires de gros blaireaux autour de moi. 

Les douaniers canadiens se la racontent trop et sont pas polis. Hey Jason tu me parle pas d’un revers de la main pour me dire d’avancer. Détend toi, t’es juste en train de ramasser des pti papiers, pas en train de protéger le pays.

Mon taxi appelle quelqu'un "je suis là dans une vingtaine de minutes" qu'il dit.

Je me questionne, suis-je en train de me faire enlever par la mafia créole?

Il roule à 125, au milieu de 2 voies, pile sur la ligne. J'ai pas officiellement mon permis, mais je crois que c'est pas trop ça la règle.

La neige a toute fondu, la ville est grise. Pas hyper accueillant.
ça va passer, je vais aller pleurer chez la psy demain ça fera du bien.

Quelle est la probabilité que je me tape un violoniste dans le RER à l’aller?

et la probabilité que je me tape le même vieux virtuose au retour direction le terminal 2???

putain la malédiction.

la situation est déjà assez difficile pour m’infliger des douleurs supplémentaires.

merci.​

 j’ai une boule dans le ventre plus je m’approche de l’aéroport.

on va reconnaître aussi quand c’est bien : l’expérience fut plutôt fluide, bravo ADP, tu remontes dans mon estime.

je suis habillée tout en noir de la tête au pieds. Mes vêtements sont noirs, mon sac est noir ma valise est noire. 

attend je check... ah oui mes sous-vêtements sont noirs.

on dirait une ombre.

plus qu’à porter mon manteau (noir) comme une cape et on dirait la mort.

ou Darth Vador. Question de point de vue.

je ne suis pas d’humeur chatoyante, je fais clairement la gueule j’ai pas envie de partir, je ne dis pas un mot.

tout le monde m’a parlé en anglais avec mon passeport Canadien.

je rate le match de rugby ce soir, c’est un peu dommage. si près et si loin.

sous mes yeux l’avion de air tahiti s’en va. je serais pas contre me tromper de vol pour aller se faire cuire la couenne au soleil.

mais apparemment le père en a ras le cul et a hâte que je rentre.

bon va falloir que je me détende un peu, vais pas tenir 7h la mâchoire serrée comme ça.

faudrait que je mange un truc mais je suis trop déprimée pour avaler quoique ce soit. (c’est bien le signe ultime que ça va pas). 

pour m’occuper je regarde les vols dispo en juillet prochain.

Tout comme la dernière fois, pas encore partie déjà envie de revenir. Mais la dernière fois ça a pris 20 mois.

L’autre voudra jamais payer ces prix là pour venir en France en juillet.

Fois 3 en plus.

(non mais parce que moi c'est bon, je suis setté, j’ai déjà un programme …)

Je sais bien que je vis sur un petit nuage depuis une semaine.
que c'est pas la vie réelle (ne pas oublier les pigeons) (ni les touristes italiens)
mais putain ce que je suis triste. 

Je fais ma valise en reniflant comme une merde.

j'ai vu pour mon dernier jour, des gens à qui je tiens beaucoup, de longue date (très longue date même) je me demande si les avoir concentré tous last minute était stratégique. C'est beaucoup d'émotion et de souvenirs.

(On a appelé Mimisiku et son père, et l’unanimité des « wow ses cheveux! » et « qu’est ce qu’il te ressemble » m’a rempli de fierté disons-le).

J’ai passé une semaine à voir des gens qui étaient contents de me voir. Qui ont tous dit oui, qui ont montré de l'intérêt envers ma petite personne, c'est full touchant.

La journée fut épique, exotique, dans le froid et la pluie, mais en bonne compagnie, on s'en fout pas mal du décor. On serait restés à la gare ça aurait été tout aussi bien. Je voulais juste passer du temps avec lui.

y’a des gens avec qui c’est agréable naturellement, simple de même.

je savais que j'aurais du lui dire pour la villa C.

j'aurais du lui dire de venir. J’aurais dû lui dire tellement, vu qu’on ne se reparlera plus, j’avais rien à perdre.

Au moins j’aurais mangé un Nuts.

 A ma psy je lui dirai que c'est une personne avec qui je me suis toujours sentie bien. Que je l'ai trouvé trop stressé, entre nous ça devrait pas, mais qu'il me manque à mort. 

Que je suis partagée entre être super contente d’avoir vécu le moment, et regretter d’avoir ouvert une brèche spatiotemporelle pour quelques heures passées bien trop vite.

même si ca fait longtemps qu'on a plus la même relation qu'avant. Mais putain je suis triste.

Me suis quand même demandée s’il y a une station de métro où je ne suis jamais allée.

(je pense que oui plein)

​putain je stresse. Je marchais comme automatiquement. Comme si je savais exactement où j'allais. (alors que la transition ligne 2 -> Gare du Nord -> quai de train grande ligne n'est pas une mince affaire.)

j’ai tellement hâte.

j’ai pas peur. 

pas 1 seconde je me dis que ça peut mal se passer.

le fameux pressentiment.

pa​r contre me retrouver en gare pendant les vacances scolaire et le "chassé croisé" des zones… c’est pas sympa.

Même les mauvais croissants ​sont meilleurs ici.

c’est bon ça roule. Merci les grévistes.

et à l’heure en plus.

les TER du haut d’la france sont très luxueux dis donc!

tablette petit fini bois (bon c’est un sticker mais l’idée est là)

je me détends ça va, souffle. 

Plus trop le choix en même temps, je vais pas sauter par la fenêtre et faire demi-tour.​

je m’arrache juste toute la peau des ongles méticuleusement.

tout va bien jte dis.

 Bon... problème... 2am et je ne dors pas.

c’est quand même fou, le gars je ne l’ai pas vu depuis 1000 ans, je n’ai même pas été en sa présence 1 sec que je suis déjà triste de devoir le quitter.

c’est fou qu’un appel télé​phonique de 5 min pour de basses questions logistiques, soit aussi normal et naturel, comme si je lui avais parlé la semaine dernière. 

Je n'ai jamais pu comprendre cette relation.

Une nouvelle très belle journée de plus de 14 000 pas.
elle commenssate avec un ascenseur émotionnel assez intéressant, mais avec la sagesse je constate qu'on peut apprendre des leçons de vie à chaque jour.

Moralité : pas la peine de paniquer, ca peut tout aussi vite s'arranger.

Je commande donc mes billets sur SNCF Connect dans un café, pendant que la mamie dit au petit garçon "t'inquiete pas elle va revenir ta maman".

Il repond "C'est pas ma mère c'est une famille d'accueil"

Merci Jason de casser l'ambiance. Personne a su quoi répondre à ca.

(même s'il l'a dit sur un ton mignon et innocent, juste le besoin de dire les choses factuelles).

Ensuite go le pèlerinage.

Bus, pont Neuf, la Seine très brune dégueu, le saule pleureur du bout du quai (celui là même lors de la grande annonce) La scène était parfaite. J'ai même trouvé un petit souvenir par terre pour symboliser ce moment.

J'ai continué ensuite, Palais de Justice, Quai des Orfèvres et Notre-Dame.

Pas mal impressionnant l'affaire. Les échafaudages et tout.

J'ai continué à marcher, Rive droite (houuuu) j'ai diné. Un steack mal cuit (imbouffable), des frites congelées pas cuites (comestibles), un verre de côte du Rhône (normal). Pas mal déçue de l'ensemble mais... les serveurs étaient très sympas. Un peu familiers, mais juste ce qu'il faut, ça m'a fait marrer.

Je ne sais pas si, fut une époque je les aurais trouvés pénibles, mais là j'ai bien aimé.

Ou peut-être est-ce quand le vieux est venu débarrasser en me demandant "finished madam?" que je me suis sentie spéciale.

Je parle Français Robert.

j’ai pris un café gourmand.

Ensuite je me suis retrouvée à Hôtel de Ville - gros souvenirs marquants ici aussi - à admirer ces panneaux bleus sur la façade de la mairie en vue des JO. Je suis pas certaine de la colorimétrie, mais je suis pas graphiste à la mode hein.

J'ai marché encore sous la pluie. Pour doucement rentrer. Sacré parkour.

Ah non j'ai fait des haltes shopping et terrasse. (putain de merde une terrasse fin février, mais où va le monde) 

Alors que Molière me disait par message numérique de "ne pas prendre ombrage", j'ai failli répondre dans un timing parfait, que "non t'inquiète, je prends un monaco", mais j'ai finalement abort la mission (puisque mon humour semble incompris je le garde pour moi)

Un monaco oui, tous les clichés culinaires je vais les faire jte dis! 

Je pensais m'accorder une pause, lire un livre. Mais non, au coin de la rue de Lappe, j'ai juste regardé les passants. J'ai trouvé tous les gens beaux, bien habillés. Les femmes sont chics, les mecs sont cools. Ca fait plaisir à voir. C'est pas de la doudoune Arcterix et des bottes de randonneurs. J'en peux plus de voir tout le monde en habits de sport à Mtl (en même temps, ya pas vraiment de choix. Même si t'as de l'argent, tu finis habillé en pute russe Michael Kors)

Au moment de payer, j'ai pas compris quand le visage du serveur à changé. Je lui tendais un billet de 5 dollars CAN. Bien joué la meuf qui se la raconte international. Il a été impressionné, a voulu le regarder de plus près, le toucher, et l'a trouvé joli.

Super.

Tout ca pour terminer par des retrouvailles spéciales. Revoir une personne clairement détestée par la 1ere de la semaine. J'avoue que ca a un peu biaisé la chose. Y avait comme une distance. Mais sa version fut intéressante tout de même. Quand y a des ragots, je dis présente.

Bref demain je prends un train, un jour de grève des aiguilleurs SNCF.

Tout va bien.

T'imagine si je me réveille en retard et que je le loupe? 

Fourbue.

Vraie journée touriste, coincée dans la tempête (parait qu'elle s'appelle Louis).

Donc après un réveil beaucoup trop tardif, direction la Cité de l'architecture au Trocadero.

Je sors du métro il pleut des cordes. Peux pas aller voir la Tour. Pas grave j'irai après.

Apparemment faut partir vivre ailleurs pour faire les musées. Je n'étais jamais allée à la Cité (peut être parce que j'en avais rien à foutre de l'architecture?) ben crois moi, crois moi pas, c'était génial.

vu 3 expos fort intéressantes, et denses et historiques. Dans un espace immense.

Je recommande.

Un truc sur Notre Dame et l'architecture gothique en milieu cathédralin, une retrospective Paul Andreu - le faiseur d'aeroports, et l'histoire du métro parisien. Apres Studio Mumbai, ca me fait plein de contenu pour briller avec mes collègues.

(T'es en vacances ma cocotte, lâche l'archi un peu)

Après 3h de marchette, j'avais faim. Alors je quitte le bel édifice pour constater, qu'il pleut à siaux (puisqu'apparemment je ne parle plus Français, je vais vraiment parler patois tiens)

Vent, pluie, I am in the oeil du cyclone, rien de moins.

Bien sûr que j'aurais pu m'engouffrer dans le métro, mais non. Donc je suis allée me refugier dans une belle brasserie chic et chère juste en face. 

Yolo hein.

C'était vraiment cher, pas transcendant, mais j'ai mangé en tête à tête avec la tour Eiffel et le serveur était très gentil et poli. Et m'a même dit "portez vous bien". Wow.

Ensuite, je suis allée voir la TE de plus près, même si grève. Je ne savais pas qu'il y avait tout une gate qui la ceinturait, avec des entrées sécurisées de frontière internationale. 

Impressionnant.

Sauf que Louis la tempeta a décidé de se repointer et, alors que je me promenais dans les jardins, je me suis retrouvée en une seconde sous une douche avec des vents de 25km/h dans la tronche. C'était moyen pour apprécier.

J'ai sauté dans un bus qui a traversé toute la Ville pour me ramener dans mon hood.

De nouveau moment d'émotion, me suis retrouvée comme le 1er jour quand j'ai emménagé là. place Voltaire Novembre 2007.

Je passe la meilleure semaine de ma vie.

Je fais ce que je veux comme je veux quand je veux.

Mais c'est très nostalgique et difficile par moment. Je suis une grande sensible au fond.

C'est les vacances scolaires. Je vois plein d'enfants et je pense à mon Mimisiku aussi. 

Faut que j'arrête d'idéaliser, je vais tomber de haut sinon avant la fin.

Je suis allée aux Halles, admirer cette fameuse "canopée" dont les travaux démarraient à peine à mon départ. Je n'avais jamais eu la chance de profiter de... de... cette carapace... toute pourrite.

Pas mal déçue. (surprenant? ) J'étais accompagnée donc j'ai pas pu aller partout où je voulais, mais va falloir que je fasse quelques recherches pour voir si ça a mal vieilli, ou si ce jaune pisseux plein de mousse était voulu jour 1. On sait jamais les concepts des architectes...

Prises dans nos discussions on a marché, marché (avec ma "nièce" dont je me souviens encore petite enfante de 4 ans trop mignonne...) pour se retrouver de nouveau à Opera, à déjeuner place je sais pas quoi où j'allais avec les collègues de bureau de y a 20 ans. Je tourne beaucoup trop autour de ce quartier, faut couper le cordon là.

Bref la femme qu'elle est devenue est tellement douce et sensible et adorable. J'avais eu peur avec sa phase punk rébellion, mais finalement, si on va au delà des ses cheveux oranges et ses multiples piercing.. elle est géniale.

(même si elle a explosé de rire en répondant à ma question "désolée mais oui tu as un accent, tu parles plus comme avant. Tu utilises des mots qu'on ne dit pas ici". 

Traite moi d'étrangère pendant que tu y es.)

Ensuite nouveau flashback, direction le Trianon pour un concert "comme au bon vieux temps".

1ere partie : Blackout problem.
Des petits jeunes bien performants, efficaces, belles présence scénique, et belles cascades du chanteur qui s'est promené au balcon. Ca préchauffe bien, ça met une ambiance.
Je les réécouterai peut-être.

2e partie : Fever333
je savais pas qui c'était avant hier soir. Il s'avère que c'est le chanteur de Letlive que j'ai adoré quand le groupe existait. J'ai pas fait mes recherches, mais il semble être sorti de sa dépression, à le regarder aller avec ses morceaux légèrement plus... comment dire... punchy.
Il gueule à fond dans son micro quoi.

Là aussi, énorme présence scénique, immense énergie, et le groupe mon dieu. Qui sont ces gens? Dieu sait si j'aime les solos, mais là j'ai été servie, le drummer est une vraie bête. 

La musique est sympa mais sur la fin ça fait un peu trop singe hurleur à mon gout. Peut etre parce que je ne connaissais pas, mais la fan base présente semblait tout de même conséquente, et surtout apprécier la prestation. donc je suis en retard. Merci.

Et enfin... mes chouchous adorés du monde entier.
Mon dernier concert enceinte de 6 mois, avant que ma vie bascule... et raison première de mon passage en Capitale : Enter Shikari.

Je ne sais pas si c'est parce que ca fait bien longtemps que je n'ai pas écouté de musique live, que je n'ai pas été dans une foule, que je n'ai pas senti la transpi dégueulasse de gars suants (serieux... ya pu d'excuses d'hormones là, vous êtes tous vieux, mettez du Axe, du deo premier prix au carrefour market on s'en fout, mais c'est pas possible de puer comme ca juste en transpirant!!? vous avez pas l'eau courante???)

Bref, ce groupe de génie n'a fait que maturer comme le bon vin. Il y a maintenant des effets de lumières et de la vidéo qui accompagnent le set (effets que je n'ai pas vu pleinement, parce que j'étais trop sur le côté comme d'hab, mais je pense que c'était bien)

Les remix d'anciens titres phares sont topissimes. C'est sûr qu'avec un public conquis comme ça l'était, j'ai presque envie de dire que c'est trop facile, mais l'ambiance... Enorme.

Bref beaucoup de plaisir, ça m'a fait beaucoup de bien, un bon shoot de dopamine.

De retour à la maison j'ai appelé Mimisiku. Ben il en avait rien à foutre... à jouer à me coller des emoji sur la tronche. Merci bien.

Oui merci mon pote, ça me conforte que je pourrai donc partir plus souvent !

une bonne soirée.

Retrouvailles avec l'ancienne collègue, elle me raconte ses histoires. (pas mal horrible ce qu’elle vit depuis 3 ans) (avec le gars pour qui j’ai travaillé en plus)

et au moment de partir, qui qu'on croise pas??? Le Bucheron. le vrai oui celui d’avant.

Qui me dit que j’ai un accent.

Wut? Non!

Je lui ai dit 3 phrases max, il a rien entendu.

« Ah si si j’ai l’oreille… »

Pfff n’importe quoi.

Retour, petite marche digestive Gare St Lazare.

Trop de souvenirs ici. Je faisais là encore pas la fière.

Il est 22h56 à Paris.

Petit Déjeuner au Rouge Limé.​

Me suis promenée dans le quartier, fait des petites emplettes, et je dois avouer que c’est quand même très cool. ça me rend méga nostalgique.

y’a pas grand monde dans les rues, juste ce qu’il faut pour que ce soit agréable.

Le monde est en doudounes et en cache-cou (!! les chanceux)

Il fait 10 degrés les gars…

Expo Studio Mumbai à la fondation Cartier. Plein de vieilles personnes et de jeunes bourgeoises prout prout. Une expo « qui se ressent plus qu'elle ne se regarde ». (on est dans le sensible, la matière, ça me ramène au boulot) Trop de monde of course pour ressentir quoique ce soit.

Dîner à 16h30 d’un bon croque-m​onsieur parisien. Je me délecte des clichés.

J’attends ma retrouvaille pas vue depuis 20 ans.

Ah oui J’ai pris un bus dans le mauvais sens. 

Touriste.

j’ai retraversé Paris, à tout regarder chaque porte, chaque pierre, et je réalise que j’adore tout ce que je détestais en partant. C’est fucking beau tous ces vieux immeubles.

Bon après y’a les gens qui clopent partout et qui te bousculent et qui passent devant toi. y’a les scooters aussi, les gens qui traversent au rouge et les voitures qui te laissent pas passer même si c’est ton tour. Et les pigeons. Donc heureusement y a encore des mauvais côtés.

Et puis j’ai traversé le pont je sais pas quoi, passé devant le Louvre et pouf, j’ai pas pu me retenir. Commencé à chialer dans le bus, pour me décomposer devant l’Opera. Très cinéma tout ça, mais heureusement la foule m’a aidée à me reprendre.

Ce quartier m’est très cher finalement.

Je suis pas si prête on dirait, j’ai pas tant tiré un trait.

Il est 16h46 à Paris. Toujours pas dormi. Je suis ex-plo-sée. 

J'avais tout bien calculé, je voulais faire une petite sieste, pour essayer de me réenligner. Echec total, j'avais trop faim. Alors je suis sortie faire quelque courses, mais j'ai marché plus que prévu pour me retrouver devant l'immeuble où j'ai habité. C'est très bizarre, rien n'a changé, les resto et petits magasins moisis sont toujours là.

Grave erreur cette petite marche, le nez au vent sur le bvd Voltaire, en regardant chaque immeuble comme un pèlerinage. J'étais à 2 doigts de pleurer, c'était un peu ridicule. Et puis j'ai vu les nouveaux bus, d'une laideur sans nom, on dirait des jouets. Le bus était ++ ridicule que moi finalement.

Le vol est étonnement vite passé. Sans doute à cause des 30 min d'avance à l’arrivée. Bien joué Captain John (tiens d’ailleurs, on ne l’a pas entendu parler) Mais être assise au milieu,  Ark l'enfer. Le gars à ma gauche, dont la largeur d'épaules faisait de base 1,5 siège, qui le pauvre se contorsionnait pour pas me tomber dessus, ce gars donc était malade comme un chien, mais avait eu la politesse de mettre un masque. Un Queb' of course.

Je quitte un petit tuberculeux avec 40 de fièvre, pour passer 6h à côté d'un autre, comme quoi le destin...

Et une chance qu'à ma droite, se trouvait une jeune fille/femme assez bizarre, mais qui prenait 0,5 siège, donc j'ai pu empiéter un peu. J’avais la colonne vertébrale en Z. C’était semi-confo.

Elle a pleuré à chaudes larmes au décollage.

Ok. Alors déjà que ca fait 1h que je me mords l'intérieur des joues, tu vas pas me faire flancher ma grande. J'ai voulu être sympa lui faire un petit sourire de ca va bien aller, mais son langage corporel m'a clairement dit qu'elle voulait pas me parler. (alors que je voulais vraiment savoir le pourquoi)

Mais quand elle a sorti des petites peluches qu'elle a serré contre elle pendant 6h, pour ensuite les prendre en photo, sans jamais dire un mot de tout le vol, ni boire ni manger, trop étrange pour moi finalement.

Elle a posé le pti coussin sur sa tablette et elle a mis sa face dedans.

Et elle est restée comme ça pendant 6h. Je me demandais comment elle respirait.

Ensuite, j'ai vu que le taxi de l'aéroport était rendu >  62 euros alors j'ai dit ok j'y vais en métro. Hummm ben oui quelle bonne idée! Les stations qui desservent des aéroports et des gares mais qui n'ont que des escaliers. Tellement bien pensé. Avec aucune signalisation. J'ai un peu râlé. En même temps j’étais TRES fatiguée.

Il est trop tôt pour se coucher, mais je ne sais pas comment je vais tenir.

 je suis dans le salon Vip de ma banque, à l'aéroport.

comme j'ai pas non plus une amex Platine (ca se saurait), ben mon salon est plein de personnes âgées qui se jettent sur un buffet à volonté.

les banquettes sont en simili cuir violet et autres couleurs douteuses.

les bouteilles de vin semblent dégueulasses et mon café c’est de l’eau.

je suis un chouya déçue.

ou alors mon adn français est déjà en train de ressurgir.

le départ fut assez ​molo.

on a essayé de la jouer distant.

mais quand est venu le temps du bisou et du coucou à la fenêtre il faisait la gueule.

j’ai pas traîné non plus, le ventre bien serré.

et le taxi a sorti une playlist de la mort. je ne sais pas s’il est en pleine rupture mais c’était pas super entraînant, et vraiment pas non plus le moment pour moi d’écouter ce genre de trucs déchirants.

bref le trajet fut un moment bien désagréable, bercé par des «  ne pleure pas » et des « ne vomis pas ». (j’ai déjà dit que je détestais les tesla?)

donc le dépôt bagage, la sécurité, la gate 63, tout ça en 45 min. Et j’ai même pas pu bénéficier du coupe file enfant.

L’efficacité nord américaine.

Bien hâte de voir le bordel à CDG, Paris, France.

Je ne me sens pas spécialement cooloss en mode vacances. J'ai encore son "j’ai envie de partir avec toi" qui me résonne dans l'oreille.

La situation ne fait que se dégrader.

C’est ma-gni-fique.

Il tousse non stop.​

Il tousse en dormant. 

Je suis crevée. Et avec la non nuit qui m’attend et le décalage horaire c’est parfait.

un gros merci la vie.

Exactement ce dont j’avais besoin.

Je pars dans 5h en le laissant seul avec la fièvre.

Mais je ne peux pas faire grand chose d’autre qu’attendre que ça passe.

Va-t-on faire LE test?

Mieux vaut vivre dans l’ignorance parfois je crois.

Est-ce que c’était un trop beau moment et le destin veut me pourrir mes vacances?

Et pour m’achever il me dit « tu peux t’occuper de moi ? parce que tu vas partir et je vais être tout seul et Papa il sait pas me soigner, il a pas son diplôme de docteur… »

Parfait - plante moi un pieu dans le cœur ça fera le même effet.

 É-vi-dA-ment.

Mimisiku est malade.

pas qu’un peu.

comme pour me faire sentir bien coupable de le laisser, l’abandonner dans la détresse la plus totale.

ce soir il était comme possédé par Satan. Jamais vu dans cet état.

je lui ai dit : Retourne dans la salle de bain, il a dit: 

- non

- si 

- non ! c’est moi qui feel !!!

…

Wow calmos le pti bilingue.

donc ma nuit va être courte.

il a dormi 2h.

et il tousse. comme là. non stop. il tousse.

et alleeeez encore.

c’est infernal.

c’est très dérangeant. (On le dit jamais ça que Les enfants ils vont juste te déranger dans tout)

c’est énervant pcq très monotone

mais très blessant de me sentir aussi impuissante. 

donc je ne peux pas dormir.

pcq ça fait du bruit.

mais pcq je suis en alerte, en train d’épier le moindre… ben non pas épier… comment on dit épier mais avec les oreilles? 

bref je suis sur le qui vive telle une mammifère en… en alerte.

pour dire à quel point je réagit seulement à l’instinct primaire animal.

je peux pas contrôler.

j’ai tout essayé. 

rien ne marche contre la toux. me reste plus que l’oreiller sur la tronche.

et je ne dors pas, pcq je pars dans 48h.

que j’ai bien trop de choses à faire/voir sur ma todolist,

j’ai contacté bien trop de gens pour la personne si peu sociable que je suis, et ils ont tous dit oui les cons!

1 personne par jour. merci les vac! merci le repos!

et 1 chance sur 2 d’être déjà en train d’incuber la lèpre de Mimisiku.

j’ai très hâte en fait.

de quitter cette neige gluante.

de changer d’air. de partir à l’aventure… dans un endroit que je connais, 

(mais que je ne connais plus finalement donc oui l’aventure. )

j’ai peur d’idéaliser comme une touriste japonaise,

alors que Paris ça pue quand même pas mal, on va pas se mentir.

J’ai un craving d’expos et de musées.

La liste est complète. (What? Une expo sur johnny Hallyday ? Ben voyons!! Immanquable)

donc j’ai peur, mais j’ai envie.

je suis impatiente mais ça m’intimide aussi.

en vrai j’ai le « trac ».

On est pré-mi février. y’a plus de neige.
tout a fondu à Mtl. Ça va bien la planète.
on a eu 3 jrs à 6 degrés. Todo bueno.

Et je me suis achetée un cache cou bien chaud (Après 10 ans, elle découvre les accessoires pratiques.) que je ne peux pas mettre. Parce qu’il fait trop chaud.

Elle a le pif la fille.

Elle me fait chier Chantale à me faire parler de ma mère quand j’ai absolument rien à dire sur elle.

au moins j’ai pas chialé comme un gros bébé.

j’arrive à parler d’elle « normalement »

ce qui est pas mal une première.

mais sa question, « je n’arrive pas à la figurer, parlez moi de sa personnalité »

j’en sais rien. je sais pas cerner les gens.

il est gentil je l’aime bien.

il est con je l’aime pas

je suis très basic comme personne.

blanc vs noir.

plus ça va, plus je réalise que j’ai grandi comme mowgli dans ma chambre, donc me demande pas des aptitudes d’analyse que j’ai jamais pratiqué.

rien à dire sur elle jte dis !

je sais même pas si je me sens soulagée.

bien fait mettre dans ma face que je prends toujours très mal n’importe quel commentaire de n’importe qui. Que n’importe quel signe d’intérêt est reçu comme une attaque et se transforme très vite en insécurité totale. D’où mon mécanisme de défense la houdini - disparition.

tout va bien la névrosée.

(ceci dit sans jugement aucun et en toute bienveillance) (je précise au cas où je me sentirais auto attaquée…)

Me suis fait dire que finalement j’ai pas eu l’habitude qu’on me dise non.

Ben là Chantal! tu peux pas me sortir ça sans que ça devienne un trauma.

je te dis que je suis stressée au boute en ce moment, que mon mécanisme de défense c’est d’être encore plus contrôlante que ma contrôlance habituelle, et que j’aime pas ça, que je le vis mal, que je fais chier tout le monde (moi la 1ere), et tu me dis bien calmement, tout ce que je trouve confrontant c’est parce-qu'on ne m’a pas dit assez non?

c’est un peu vexant j’te cache pas.

Après réflexion oui, bien sur, certainement.

un enfant qui s’obstine et discute tout, c’est confrontant, alors qu’il est juste en processus de réflexion et qu’il fait travailler son petit cerveau en formation.

mais moi je le vis mal parce-que c’est fatigant, parce-que je veux juste passer à autre chose que le sujet du verre d’eau.

je suis mega stressée pour ma semaine d’absence je pense.

j’ai peur de laisser la chair de ma chair littéralement abandonné à lui même (alors que non pas du tout) 

j’ai peur d’être triste et de pleurer.

j’ai peur qu'il m’en veuille (il s’en remettra)

ce combat perpétuel du ressenti et de la raison.

je suis mega stressée a cause du boulot.

j’ai peur de tout.

(On passe devant une église avec of course une statut de Big Jé. en mode bras ouverts pour accueillir les lépreux)

- c’est qui lui ?

- c’est Jesus

- Jesus?

- oui Jesus.

- Aaaaah mais alors y’a 2 stars!!

 - Hein?

- Ben y’a 2 personnes connues! Y a Jean Paul R.* et Jesus!

Fin de citation.

Il a été pas mal scotché quand il a appris que je connaissais aussi Michael jackson.

* (Un vieux peintre Montréalais qui a donné le nom de son école)